31 mai 2012

Confessions from an arranged marriage


Ce n’est plus un secret pour personne, j’aime les mariages arrangés. Et je les aime encore davantage quand ils correspondent à une réalité historique (comprendre, les mariages arrangés à New-York en 2010, le coup de la vierge sacrifiée pour sauver la fortune familiale, typique des Harlequin 80’s, ou autre ressort de l’histoire du même acabit, avec comme exemple majeur le mythique Jordan Hayes – si vous ne savez pas encore qui est JH il est urgent de remédier à cette lacune – résultat crédibilité moyenne et quotient sympathie pour les héros encore plus moyen !).

Le dernier livre que j’ai lu, Confessions from an arranged marriage de Miranda Neville ne trompe pas sur la marchandise. C’est un mariage arrangé, le titre le dit ! Et c’est d’ailleurs sur la seule base de ce titre que j’ai choisi le livre. Je ne connaissais pas l’auteur, mais soyons fous (en ce moment j’ai l’impression de dire ça dans chacun de mes articles…). Quelques recherches plus tard, le pari ne me semblait que moyennement risqué et grâce à Isidore, il ne fallait que quelques minutes pour me lancer.

Ici, tout commence quand Miss Minerva Montrose est prise d’une migraine, le soir de son bal des débutantes. Car, qui dit migraine, dit nécessité de s’éclipser discrètement pour se reposer quelques minutes, dans la bibliothèque de la maison. Maison qui n’est pas la sienne mais celle de sa « sponsor » pour la soirée, la Duchesse de Hampton. 

Tout commence quand le marquis de Blakeney, héritier du Duc de Hampton, croise dans les salons de ce même bal, un ancien camarade de classe dont la seule présence lui donne envie de boire plus que de raison. Beaucoup beaucoup plus que de raison. 

Et tout commence quand, sur un malentendu, le Marquis de Blakeney confond Miss Minerva Montrose avec une autre femme, à la vertu et à la réputation bien légère. Ce qui, vu son état d’ébriété avancé, a pour conséquence une situation… pour le moins… embarrassante… genre même moi j’aurais été embarrassée, c’est vous dire ! 

Et dans l’Angleterre de la régence, qui dit situation embarrassante, dit réputation écornée, dit nécessité d’un mariage arrangé pour « réparer ». 

Nous avons donc un mariage arrangé qui débute sous de bien mauvais auspices, Minerva et Blake n’étant pas à proprement parlé des inconnus l’un pour l’autre, mais plutôt des connaissances moins que cordiales… Blake pense que Minerva est une pimbêche prétentieuse et ambitieuse, Minera pense que Blake est un paresseux borderline stupide. Autant dire, un début parfait pour un mariage harmonieux ! 

Et laissez-moi vous dire que, dès les premières pages, l’auteur ne ménage pas ses personnages. J’ai réellement cru Blake indolent, sans aucune considération pour ses proches, Minerva terriblement sûre d’elle pour une jeune fille de 19 ans… Résumons, je ne les ai pas trouvé sympathiques du tout ! Probablement de la même manière qu’eux ne se trouvaient pas mutuellement sympathiques… 

J’ai donc lu les premiers chapitres, jusqu’au mariage, avec une certaine inquiétude. N’allais-je pas lire une énième histoire où l’on nous expliquerait que, de la haine à l’amour, il n’y a qu’un pas et que celui-ci peut être franchi plus vite que l’éclair par la magie d’un bon lit (ou canapé, ou rebord de fenêtre, ou bureau, ou siège de fiacre, ou vraiment, ce que vous voulez, il n’y a que l’embarras du choix !) ? Ce ressort, usé et abusé par trop d’auteurs en mal d’inspiration, est rarement crédible à mes yeux, et je sais que je ne suis pas là seule à le penser ! 

Mais finalement non. Confessions from an arranged marriage est un bon livre. Un très bon livre même ! Miranda Neville mène intelligemment son histoire, la plaçant dans un contexte politique riche (Minerva est passionnée, et Miranda a bien fait ses recherches, la mise en place est plus que crédible…), ses personnages se développent tout doucement, au fil du temps. 

J’ai aimé le personnage de Minerva, très terre-à-terre et passionnée par les jeux du pouvoir (activité hautement inacceptable pour une femme à l’époque et problématique bien gérée), j’ai aimé l’évolution de Blake, qui n’est (en bon héros de romance qui se respecte) pas aussi simple que les apparences pourraient le laisser penser. J’ai aimé que le temps s’écoule dans cette histoire, laissant le temps aux choses de murir, j’ai aimé que, en dépit des écueils, aucun ne reste campé sur ses idées préconçues de l’autre. J’ai aimé que Blake appelle Minerva Minnie, ce qui ne colle pas du tout avec l’image de femme respectable que celle-ci cherche à renvoyer. J’ai aimé que la différence entre leur intérêts propres donne lieu à quelques conversations d’un ennui profond (enfin ennui pour eux hein, pas pour nous, l’auteur n’aurait pas osé nous faire un coup pareil !). Oui, ça peut paraitre ridicule dit comme ça, mais cela permet de voir les choses de façon plus réaliste… 

J’ai aimé retrouver une régence intelligemment écrite, avec des personnages complexes, une histoire tendre et un peu d’humour pour saupoudrer le tout ! 

Et j’aime encore plus pouvoir vous recommander ce livre et vous souhaiter pour cette semaine, une bonne lecture ! 


Chi-Chi

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28 mai 2012

Soutien-gorge rose et veston noir

Aujourd’hui, je vous emmène au pays de Céline Dion, des caribous, du sirop d’érable et de Raphaële Germain. Aujourd’hui, on part au Canada avec Soutien-gorge rose et veston noir.

J’aurais aimé me retenir et vous sortir cette chronique le 1er Juillet. J’aurais alors eu tout un pitch avec Canada Day, son hymne, ses festivités, j’aurais ensuite ouvert mon discours sur le pays entier, ses joueurs de hockeys, ses bucherons, ses clichés ; et j’aurais enfin conclu avec mon livre, ses différents niveaux de lectures, ses héros.

Mais je suis trop impatiente et il m’est impossible de garder tout cela pour moi plus longtemps car Soutien-gorge rose et veston noir est … un OVNI ! Chi-Chi appellerait cela une exception qui confirme la règle, j’avais envie d’OVNI. Et puis le livre vient d’ailleurs, alors c’est finalement plutôt à propos comme référence !

Le décor est planté à Montréal. Antoine et Juliette sont les meilleurs amis de Chloé, recherchiste pigiste. Dans leur jeunesse, tous trois ont signé le "manifeste du célibat". Aucun d’entre eux ne croyant en l’amour, ils avaient décidé de montrer à tous que l’on peut être célibataire et épanoui/heureux de l’être. Mais lors d’une épluchette d’août, alors qu’une amie commune annonce ses fiançailles, Chloé se remet en question. Elle n’est finalement plus si épanouie que ça de ne pas savoir ce que c’est d’être en amour.

Là normalement, vous avez des questions à me poser : 
C’est quoi recherchiste pigiste ? (Une documentaliste freelance) C’est quoi une épluchette d’août ? (Une soirée d’août où les convives épluchent du maïs avant de le déguster) C’est quoi tomber en amour ? (Tomber amoureux)
Ce qu’il y a de formidable, c’est que je me les suis posées aussi ces fabuleuses questions. Ce sont les niveaux de lecture dont je parlais un peu plus haut. Le monde merveilleux des mots. L’aventure vocabulaire. Le fossé culturel. Je me suis délectée de chaque expression, essayant de trouver un sens logique à certaines, les testant sur mes lèvres. J’en ai apprécié les différences avec mon français de métropole, les similitudes (oui, parce que tomber en amour, normalement, vous n'avez pas vraiment eu besoin de moi) et je n’en ai que plus apprécié le livre et son histoire.

Histoire qui nous raconte donc la petite vie de Chloé, qui a décidé qu’elle voulait trouver l’amour. Et comme le monde est bien fait, elle va rencontrer Simon, dont elle était amoureuse en primaire. Simon est parfait. Il est beau, il est blond, il est gentil et charmant. Et alors que Chloé découvre le bonheur d’une relation, elle s’interroge. Ce n’est vraiment "que" ça l’amour ?
Certaines d'entre vous vont le flairer, aussi je vais vous le dévoiler: Cette histoire pourrait être, sur un malentendu, de dos dans le brouillard... un triangle amoureux. Alors oui, je sais, j'avais dit que l'on ne m'y prendrait plus et que les triangles c'était FINI ! Mais que voulez-vous, à l'insu de mon plein gré, j'ai adoré. 

Sans doute parce que l'histoire tient la route, sans doute parce que les dialogues sont géniaux, sans doute enfin parce que les personnages sont géniaux.
Et en parlant de personnages...

Il y a sa famille, un peu exubérante, profondément aimante. Sa mère qui fut jadis une star de feuilleton TV, qui propose des martinis comme d’autres proposeraient des cafés/thés. Son père, calme, amoureux, solide. Et sa petite sœur, qui a tout fait parfaitement : un mariage parfait à un mari parfait, des jumelles parfaites dans une maison de banlieue parfaite.

Et il y a ses amis, comme Marcus, la grande folle complètement gay qui collectionne les boa à plumes. Il vit en colocation avec Juliette, artiste maudite un peu mélancolique, qui jusqu’à peu, collectionnait les petits amis pourris (sans jamais être amoureuse, manifeste oblige). Et Antoine… ahhh… Antoine. Je soupire rien qu’à l’évoquer. C’est le grand brun qui sort avec tout ce qui bouge, l’homme charmeur au regard de braise. Pour lui, le manifeste, c’est une seconde nature. Il a des théories sur tout et surtout ce qui sert sa cause. Il croit que l’amour ne peut pas exister et encore moins durer. Pour lui, les gens qui cherchent l'amour cherchent à être surpris et les gens fidèles ont renoncés à être surpris. Pourtant, il est aussi l’ami fidèle de toujours, là quand on a besoin. Il se targue d’être un homme sans cœur, pourtant ce cœur… ahhh… je défaille…

Mais parler plus serait spoiler. Et il ne faut pas spoiler hein ?

Je vous ai laissé un mois pour vous procurer le livre avant le C-day. M’est d’avis que vous allez aimer !


Bonne lecture,
Tam-Tam

PS1 : Un dernier mot avant de rendre l’antenne… Je remercie chaudement Karine, pour sa recommandation et son soutien linguistique et Yueyin pour m’avoir fait parvenir le livre.

PS2 : petit lexique made in Karine !
4 et demi : c'est un appart de 4 pièces plus une salle de bain
Une situation plate : c'est une situation embêtante, tannante
Se faire accroire : se convaincre de quelque chose et se croire soi-même
La SAQ : le seul endroit autorisé au Québec pour vendre de l'alcool, à part certaines épiceries, qui vendent aussi du vin cheap!
La patate : c'est le cœur
Garrocher : lancer avec force, un peu n'importe comment, que ce soit un objet ou une idée. 
Les broches : l'appareil dentaire
Niaiser : (peut avoir plusieurs sens) Tu me niaises? C'est quand quelque chose paraît tellement fou qu'on se demande si la personne ne se moque pas de nous. Niaiser peut aussi vouloir dire déconner
Toutoune : grassouillet
Le Cégep : le "Collège d'Études Générales et professionnelles". On y va deux ans au général (qui mène à l'université) entre le secondaire et l'université. Il y a un an d'école de plus qu'en France avant d'entrer à l’université
Un pichou: c'est définitivement très laid. L'expression, c'est être laid comme un pichou!
Poche : plate, tannant. Et oui, ça pourrait être comme "bête", mais plus populaire
Être une petite nounoune : c'est être une nunuche, une gourdasse. Mais des fois, c'est aussi un terme un peu affectueux, tu vois... Quand quelqu'un fait une connerie, on peut dire, t'es ben nounoune, quand c'est une copine.

Jobine : c'est un petit job alimentaire, qui ne paye pas et pour laquelle on est pas formé. Genre travailler dans une supérette ou Mac Do
Jouer aux dards : c'est jouer aux fléchettes
Ouache : beurk
Schnoutte : c'est une façon gentille de dire "merde". C'est d'la schnoutte, ça veut dire que c'est pas bon, cheap. Peut s'utiliser aussi dans le sens de "mensonge désobligeant" dans "Pffff... ce qu'il te raconte, c'est d'la schnoutte !"
Marde : merde

Mox : un enfant
Achalant : c'est chiant, mais plutôt comme une mouche qui nous tourne autour. Fatigant, gossant...
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24 mai 2012

Her best worst mistake


Et je continue dans ma recherche sans fin de nouveaux auteurs… Depuis Abigail Strom et Shannon Stacey, je suis moins fâchée avec les romances courtes de type Harlequin. C’est qu’entre les Debbie Macomber de ma jeunesse et Kristan Higgins, je n’avais pas trouvé des masses de choses à me mettre sous la dent et que je trouvais que la qualité avait un peu baissé. Mais comme toujours, mes succès récents m’ont rendu audacieuse, et je me suis mise en quête de nouveaux auteurs. 

Aujourd’hui, c’est le tour de Sarah Mayberry. A force de voir passer son nom sur des blogs divers et variés, je savais que c’était une auteur plutôt prolifique (encore que personne n’égalera jamais la reine Nora), et plutôt appréciée. Sauf que bon… Allez faire un petit tour sur internet, et regardez donc la tête épouvantable des couvertures dont cette malheureuse auteur se retrouve affligée ! Même armée d’un esprit d’aventure digne du fils d’Indiana Jones (cf., épisode 4 et le drame que représente Shia LaBeouf dans ce rôle – Marion dans l’épisode 1 restera toujours ma référence… Et quel bonheur de la retrouver dans l’épisode 4, probablement la seule bonne chose… mais je m’égare.) Je disais donc, même armée d’un esprit d’aventure de folie, ces couvertures-là, je ne peux pas. Elles m’évoquent furieusement tout ce que je n’aime pas en romance. Et Tam-Tam a beau prêcher la bonne parole en matière de couverture, et Isidore a beau m’épargner ce genre de désagréments, je n’arrive pas à m’y faire et je me laisse influencer. 

Bref, tout cela pour vous dire que les couvertures de Sarah Mayberry ne me donnaient pas envie de découvrir l’auteur ! 

Mais, comme d’hab, vous connaissez la chanson maintenant, un nouveau livre (auto-publié celui-là – promis bientôt je vous parle de ce nouveau phénomène de la romance), une couverture moins cruche que les autres, et hop, j’étais cuite. So prévisible… 

Her best worst mistake est le pendant de Hot island nights. Je vous le dit tout de suite, je n’ai pas lu Hot island nights. Pourquoi me direz-vous ? Eh bien déjà, le livre s’appelle Hot island nights, est-il vraiment besoin d’en dire plus ? Non, je n’ai pas lu Hot island nights parce que le résumé ne me tentait pas et que j’avais lu quelque part que ce n’était pas nécessaire pour suivre l’intrigue hautement intellectuelle et complexe de Her best worst mistake. Et puis avouez que Her best worst mistake (Sa meilleure pire erreur – aussi dur à articuler en français qu’en anglais), c’est un titre autrement plus intriguant que Hot island nights qui ne promet pas grand-chose à part plein de scènes sexys, et on sait bien que ce genre de livre, si l’auteur n’est pas excellente, c’est la mort. 

Alors que les choses soient bien claires entre nous, chers lecteurs. Je vais lire Hot island nights, parce que Mme Sarah Mayberry sait très bien s’y prendre avec ses scènes sexys. Genre très bien à la façon d’Elisabeth Hoyt (enfin je ne sais pas vous, mais moi c’est le genre de comparaison qui me parle… l’autre jour, je me plaignais auprès de Tam-Tam que j’avais froid, et elle m’a dit « Va donc lire un Hoyt ça ira mieux ». Je pense que tout est dit non ?), mais en un peu plus light. Donc, intrigue palpitante ou pas, je ne doute pas de trouver dans ce livre au moins un ou deux raisons de m’intéresser. 

Et je m’égare de nouveau…

Her best worst mistake, c’est l’histoire de Violet, meilleure aime d’Elisabeth, héroïne de Hot island night, et de Martin, ex-fiancé d’Elisabeth. Alors oui, pour le suspens, on repassera, les deux histoires se déroulent en parallèle, et on apprend plein de choses sur le tome précédent dans celui-là, mais personnellement cela ne m’a pas perturbée plus que de mesure (encore une série dans le désordre, mais que  fait la police ??!). 

Violet est aussi originale qu’Elisabeth est classique, farouchement indépendante, et protectrice de sa meilleure amie. Et Violet n’aime pas beaucoup Martin, le fiancé de longue date… Mais, alors que le mariage approche, Elisabeth plaque tout, fiancé, famille étouffante, Londres en plein hiver, pour partir en Australie. Non, je ne vous dirais pas pourquoi, vous le saurez bien assez vite (j’espère, en ne faisant pas comme moi, et en lisant Hot island nights d’abord). Ce qui laisse Violet un peu désemparée, ayant perdu sa meilleure amie, son roc, sa famille de substitution. Et Martin, encore plus désemparé, ayant perdu… l’idée qu’il se faisait de la femme idéale pour un homme de son standing. 

Entre Violet et Martin, cela s’était toujours passé comme chien et chat, rien d’ouvertement désagréable, parce qu’ils aiment tous les deux Elisabeth, mais rien de franchement agréable non plus. Jusqu’au jour où… où Violet, tout de même un peu embêtée pour Martin qui vient de se faire larguer à 6 semaines de son mariage, lui amène une bouteille de schnaps à la pêche en guise de lot de consolation (et le choix de la boisson est un détail qui aura son importance !)… 

Je ne vous fait pas un dessin, les choses vont sérieusement déraper entre ces deux-là, et c’est le début de… eh bien on ne sait pas trop ce que c’est en fait, cet espèce d’ovni de relation qui ne commence pas du tout comme une histoire d’amour et qui continue de façon inattendue, avec l’ombre de la culpabilité qui plane au-dessus d’eux (enfin surtout au-dessus de Violet… la vieille règle qui veut que l’on ne touche pas à l’ex d’une amie, même si c’est elle qui l’a largué, surtout quand la relation a duré 6 ans et que la rupture date de 2 semaines…). Si vous vous souvenez, par principe, la bonne morale dont je dois faire preuve en tant que maitresse de l’étiquette m’empêche de trouver une trame pareille acceptable. 

Faux. 

C’est d’ailleurs ce qui m’a attiré dans ce livre. Si l’auteur s’en sortait avec un truc pareil, elle gagnait assez de points pour s’ajouter à ma liste d’auteurs contemporains du moment… 

Bingo. J’ai trouvé Her best worst mistake adorable. Sexy, tendre et touchant, un super moment de lecture. Il ne faut jurer de rien ! 

Voila, Sarah Mayberry, nouvelle auteur à suivre, et pour vous, nouveau livre à lire… 


Bonne lecture, 
Chi-Chi

PS : Petit détail qui vaut son pesant de moutarde, la couverture est, pour une fois, fidèle au livre… Genre, la robe que porte l’héroïne existe en vrai dans l’histoire… C’est-y pas fou ça quand même ? 

PPS : Depuis que j’ai écrit cet article (il y a deux jours donc), j’ai fini Hot island nights. Très bien, lisez-le ! (même si Violet et Martin gardent ma préférence) (et le fait de les lire inversés ne gêne pas du tout) (re-bonne lecture !)

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21 mai 2012

The paid companion - Un alibi de charme

Je réalisais assez récemment que si Chi-Chi et moi sommes souvent d’accord à propos d’un livre, d’un auteur ou d’un héros, nos listes respectives de  livres chouchous préférés d’amour à la folie sont quelques peu différentes.

Prise au pied du mur, mon préféré de chez les Bridgerton n’est pas Colin, mais Anthony ; et chez Kristan Higgins, ce n’est pas "Toi et moi" ("My one and Only" en VO), mais "All I ever wanted" - on me dit en coulisse que les KH arrivent ex æquo, mais on ne va pas ruiner l’argument, non.

Argument donc qui veut qu’on aime les mêmes auteurs et les mêmes livres, mais qu’on finisse par avoir un Top 15 différent.

A l’aube du blog, Chi-Chi vous parlait de son Amanda Quick préféré. Et à l’époque, je m’étais dit qu'il fallait que je fasse l’article jumeaux avec mon chouchou personnel, "Un alibi de charme" ("The paid companion" en VO). Sauf qu’en reine incontestée de la procrastination, j’ai remis la chose, encore et toujours. Les semaines puis les mois ont passé et ce livre n’est toujours pas chroniqué.

Mais aujourd’hui, mon Amanda Quick préféré a l’honneur de faire partie de LA liste - oui, encore, je sais ! Et c’est grâce à cette liste que vous avez le droit aujourd’hui en exclusivité à mon ode personnelle à Arthur et Elenora.

En effet, au moment de poster l’article n° 200, je me suis donné une deadline. Je me suis imposée de finir de chroniquer chacun des livres qui y était mentionné. Et procrastineuse, je le suis peut-être, mais une poltronne devant la tâche, jamais ! On me dit en régie qu’il ne restait "que" trois livres dont nous n’avions pas parlé, je proteste. La modestie de la tâche n’enlève pas la grandeur de mon implication…

Mais revenons à Arthur. Et Elenora.

Sir Arthur Lancaster (rien que ça) est connu pour son sens des affaires (il transforme tout ce qu’il touche en une affaire juteuse) et son flegme nonchalant (oui, Lapalisse est parmi nous aujourd’hui). Au début de notre histoire, sa fiancée est en train de fuir avec un poète. La pluie et l’orage se déchainent sur les routes anglaises et, alors que le père de la jeune dinde espère le voir grimper sur un fringuant destrier et partir bravement sauver sa fille, sa réputation et par là même leur union, Arthur s’installe confortablement à la table de bridge de son club et souhaite bonne continuation à tout ce beau monde. Il ajoute que, tout bien réfléchi, la prochaine fois qu’il envisagera le bliss marital, il ira directement se fournir dans une agence pour les dames de compagnie, puisqu’à la vérité, on demande aux dames de compagnie les exactes qualités que l’on exige des femmes que l'on épouse.

L’eau a passé sous les ponts, et nous redécouvrons Arthur dans le bureau de la très comme il faut agence Goodhew et Willis. Officiellement, ce dernier recherche une dame de compagnie pour sa tante. Officieusement, il cherche une jeune fille qui se fera passer pour sa fiancée (oui, parce que ce serait bête de laisser une bonne idée se perdre). Elenora entre comme une tornade dans le bureau, Arthur sait alors qu’il a trouvé chaussure à son officieux pied.

Mais pourquoi vouloir une fausse fiancée ? C’est pourtant simple mes petits agneaux, depuis ses fiançailles rompues, Arthur est de nouveau sur le marché du mariage. Et avec son titre, sa fortune, sans parler du fait qu’il jouisse d’un physique plutôt correct, n’est pas grabataire et possède encore toutes ses dents, il constitue une pièce de choix, une sorte d’espadon plein d’œufs juste avant les fêtes.

N’en déplaise à notre cher Arthur, qui a malheureusement autre chose à faire cette saison que des courbettes aux mamans arrivistes et des sourires aux jeunes filles en fleurs. Cette saison, Arthur a une mission, un mystère à résoudre et une vengeance à accomplir. Autant dire qu’il est overbooké jusqu’à nouvel ordre et qu’Elenora est engagée pour faire barrage et servir de diversion tandis qu’il s’affaire tranquillement à la résolution de meurtres quasi-mystiques. Une fois la vengeance menée à bien, Elenora pourra collecter son pactole et disparaître de la vie publique londonienne. 

Plan inratable? Conclusion courue d'avance? Alors pourquoi donc s’embêter avec la lecture de ce livre au scénario délicieusement prévisible? 

Les personnages ! Elenora est une héroïne comme je les aime. Elle est loyale, honnête, ne se laisse pas abattre et appelle un chat un chat : un obstacle sur son chemin ? Qu’à cela ne tienne, elle prendra un petit détour ! On tente de la faire chanter ? Elle tient tête et demande de l’aide. Pas une once de gourdasse en elle, Alleluia ! Et Arthur n'est pas de ces héros qui s'entêtent dans leur vengeance. Il en fait un objectif à court et moyen terme. Mais peut-on lui en vouloir lorsque l'on sait que la victime était un mentor pour lui ? Un héros ouvert d'esprit donc, qui envisage qu'un jour il construira sa vie et fondera une famille... toussa, toussa ! On a déjà évoqué sa dentition, donc je n'y reviens pas, mais si le physique ne fait pas tout, c'est toujours bon de savoir que le héros n'est pas un laideron.

En un mot comme en cent (je suis en verve ce matin) Arthur et Elenora, c’est un combo gagnant chez Amanda Quick, et comme en plus c’est une VF, vous n’avez plus d’excuses. 

Enfin, comme résister à une telle couverture ! ^^


Bonne lecture,
Tam-Tam

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17 mai 2012

My stubborn heart

Pour vous lecteurs, je repousse toujours plus loin les bornes de mes limites, j’ose tout, je me mets en danger, je lis n’importe quoi… enfin presque !

Pour l’amour de la romance, je continue mon exploration des genres improbables qui ne m’attiraient pas plus que ça a priori… Après le steampunk et la saga, je vous présente la romance chrétienne.

Eh bien oui, lecteurs, vous n’imaginiez pas qu’une chose pareille pouvait exister ?

Mais si, la religion a bien compris que les livres étaient un moyen de propager son message, il était logique que des auteurs s’intéressent à un marché aussi florissant que la romance.

Et comme je ne recule devant rien, je me suis jetée à l’eau pour lire My stubborn heart de Becky Wade.

Avant de commencer, soyons bien clairs… Il n’y a aucun sous-entendu ou jugement de valeur dans ce qui va suivre ! Ce livre étant recommandé par Kristan Higgins elle-même, je l’ai lu en étant parfaitement déterminée à aimer ce que j’y trouverai. Enfin, dans la mesure où c’était une bonne romance, évidemment !

Bon mais alors, c’est quoi, une romance chrétienne ? Eh bien c’est tout simplement une romance où les personnages (enfin surtout les héros, les autres peuvent aller en enfer c’est moins grave) vivent selon les principes de l’église (ou s'y efforcent, on accepte aussi les brebis égarées). Comprendre, ils vont à l’église, étudient la Bible, et, dans le contexte de la romance, je sais bien que la question vous brule les lèvres, il ne se passe rien avant le mariage. Cela veut dire que la religion fera partie des conversations et que nos héros s’interrogent sur la place de Dieu dans leur vie, et sur l’influence qu’il exerce sur eux, cela veut dire que les préceptes chrétiens seront au cœur des problématiques qu’ils devront affronter.

Vous connaissez cette théorie qui veut que la psychanalyse ait pris la place de la religion dans notre vie moderne ? Eh bien pour ces héros là, point de psy mais un pasteur. Et au final, exactement les mêmes problèmes que ceux de n’importe quel autre héros, et la même réponse, avec simplement une justification un peu différente ! Autant dire que, mentions de la Bible mis à part, rien ne différencie ce livre de n’importe quelle « small town contemporary romance »…

Kate, la petit trentaine et une grand-mère récemment veuve, prend un congé sabbatique pour aller retaper la demeure ancestrale, dans une petite ville de la côte Est où elle n’a jamais mis les pieds. Elle laisse donc Dallas et ses soucis derrière elle et prends la route, grand-mère sous le bras, pour aller passer trois mois à arracher du papier peint et poncer des planchers qui n’ont pas vu un balai depuis 50 ans.

Un seul petit souci, Kate, malgré tout son enthousiasme, n’a jamais termine (ou commencé, c’est au choix) ses études de plombier/maçon/charpentier/électricien/déménageur. Sa grand-mère (encore elle, vous verrez que l’on n’a pas fini d’en entendre parler, en vieille dame qui se respecte, elle se mêle toujours scrupuleusement de ses affaires) a donc engagé Matt Jarreau pour aider au gros-œuvre…

Remarquez, Matt non plus n’a pas son diplôme, mais quand on est un homme, un vrai, fort et viril avec une ceinture à outils, on apprend sur le tas. Et de préférence, on cache un lourd secret sous la casquette de baseball que l’on porte vissée au crâne (Sauf quand on salue une dame. Là, on enlève toujours la casquette. Mais on a le droit de la remettre après, pour que la dame en question ne devine pas trop quel est ce lourd secret qui se cache sous la casquette. Et ce n’est pas une calvitie, je vous rassure !).

Evidemment, quand, comme Matt, on est une ancienne star du hockey qui a tout plaqué sur un coup de tête suite à la mort tragique et prématurée de sa jeune épouse, le secret est moyennement bien gardé. Comme Kate ne tarde pas à le savoir !

Or, Matt, non content de s’être recyclé en plombier/maçon/charpentier/électricien/déménageur, s’est aussi transformé en ermite. Une situation intolérable pour toute vieille dame qui se respecte et qui, si vous avez bien suivi ce que je disais plus tôt, ne songerai même pas à se mêler de ce qui ne la regarde pas.

Est-il besoin de continuer à vous en dire davantage ou l’intrigue hautement complexe et subtile de cette histoire commence-t-elle à se dessiner sous vos yeux ?

Par un hasard tout à fait extraordinaire, il se pourrait bien que Kate et Matt finissent ensembles. Mais ce serait vraiment une coïncidence incroyable, vous avouerez…

Trêve de plaisanteries… J'ai vraiment aimé My stubborn heart! Mais, car il fallait bien un mais, un détail m’a chiffonnée… Je vous l’ai dit, rien avant le mariage. Soit. L’absence de scènes sexy ne me perturbe pas, je ne les trouve pas toujours essentielles à la réussite d’une histoire. Mais ce qui me dérange plus, c’est l’absence totale de question sur le sujet !

Tant qu’à lire une romance chrétienne, c’était LA question que je me posais… Sans qu’il soit question de jugement de valeur, cela ne peut pas être simple et évident d’appliquer au quotidien dans nos sociétés occidentales des préceptes religieux vieux de 2000 ans, souvent vus comme rétrogrades et coincés.

Alors oui, Dieu est au cœur de la vie de Kate, mais dans une Amérique moderne, j’ai du mal à croire qu’aucun des hommes qu’elle peut fréquenter (et elle en fréquente un autre pendant quelques chapitres d’ailleurs, et il n’est pas chrétien !) ne lui ait jamais posé la moindre question, n’ai jamais essayé de la convaincre. Matt, de son coté, n’est pas franchement un modèle de rigueur religieuse au début de leur histoire (heureusement, Kate est là pour le remettre sur le droit chemin)… 

Et pourtant, rien. Serait-ce pour ne pas mettre de mauvaises idées dans l'esprit des jeunes filles innocentes? Ou simplement une volonté d'éviter un sujet délicat? Mystère... J’ai donc trouvé dommage que rien ne soit dit sur le sujet, qui est pour moi crucial car emblématique de la difficulté de la romance et de la religion aujourd'hui.

 My stubborn heart est cependant une romance toute en douceur et en délicatesse, une romance qui prend son temps et sait provoquer l’émotion. Un exercice qui aurait été parfaitement réussi pour Becky Wade si je n’avais pas été frustrée par l’absence mentionnée plus haut, mais un succès tout de même.


Bonne lecture,

Chi-Chi

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14 mai 2012

The shop on Blossom Street - Un printemps à Blossom Street

En Tam-Tamland, le soleil brille enfin. J’ai ouï dire qu’il faisait encore froid dans certains autres royaumes, mais ici, on a sorti les jupettes et les robes et la lecture à l’ombre d’un parasol, un diabolo violette à la main, est enfin au programme de mes weekends.

Il était donc de circonstance que je vous parle d’un livre qui  se passe à la belle saison. Je sais, c'est un peu capillotracté, disons que le titre est de circonstance voilà tout : Un printemps a Blossom Street.

Pour celles qui suivent et qui auront donc les félicitations du Conseil princier en fin d’année, ce livre fait partie de THE liste. Celle qui vise à convertir les masses à la romance. Et comme tous les livres proposés dans cette liste, le livre de Debbie Macomber est un ouvrage unique qui permettra aux néophytes de découvrir une facette particulière de la romance avec un R bien rose.

Quel est cet aspect ?

La centralisation de l’histoire sur l’héroïne, ou ici, les héroïnes.

Bien souvent il est question d’un couple. Que l'histoire soit racontée du point de vue de la femme, de l’homme ou d’un narrateur omniscient, le couple ne reste pas moins au centre du débat. Pour ma part, je confesse un penchant plus qu’avéré pour les héros inoubliables qui me font soupirer à la moindre mention de leur nom (ici, ici ou encore ici).

Mais la femme n’est pas en reste en romance, loin de là, et ce roman qui nous conte le printemps de Lydia, Alix, Jacqueline et Carol a définitivement été écrit sous le signe de la femme.

Le postulat de base : 4 femmes, 4 passés chargés à leur manière, 4 âges et attentes de la vie différents, 4 catégories socioprofessionnelles (employons les grands mots), 4 héroïnes que tout sépare, mais qui un jour, pour une raison qui leur est propre, se retrouvent autour d’un tricot "Au fil des jours" (en VO, a Good Yarn), boutique spécialisée que vient de s’ouvrir dans Blossom Street.

Carol est mariée. Elle vient de mettre en pause sa brillante carrière professionnelle car son mari et elle souhaitent avoir un enfant. Ils essayent depuis un moment sans succès. Ils en sont à présent au stade angoissant des traitements et autres protocoles de fertilité. Pour mettre toutes les chances de leur coté, Carol a arrêté de travailler (trop stressant), elle mange sain (my body is a temple) et concentre toute ses énergies sur son objectif procréatif (elle pense bébé, dort bébé, lit bébé). Ainsi lorsqu’elle aperçoit dans la boutique l’offre de cours de tricot pour une couverture pour bébé, elle y voit comme un signe, et s’inscrit.

Jacqueline est elle aussi mariée, mais son mariage va mal. Et son fils, qui s’est marié avec une femme qu’elle désapprouve complètement, vient de lui annoncer qu’ils attendaient un enfant pour l’été. Jacqueline n’arrive pas à contenir son amertume et sa colère froide de voir qu’en plus de son mari, elle perd a présent son fils au profit d’une paire de jambes et d’un décolleté plongeant. Bien décidé néanmoins à être la meilleure grand-mère possible, et espérant ainsi pouvoir être de nouveau l’épaule réconfortante quand le mariage se décomposera (dans un avenir très proche, elle en est persuadée), elle s’inscrit au cours pour réaliser la couverture pour son premier petit-enfant à naitre.

Alix est une jeune fille au passé compliqué. Très tôt dans sa vie, son père a disparu pour ne plus revenir et vers l’âge de 10 ans, elle a été mise en famille d’accueil suite à l’incarcération de sa mère. Après les familles d’accueil, il y a eu la rue et aujourd’hui, elle mène une existence assez précaire entre son travail dans un magasin de vidéos du quartier et sa colloc’ dans un taudis pas vraiment aux normes. Alix, c’est la rebelle, la jeune fille un peu paumée qui ne sais plus vraiment à quoi ressemble une main tendue. Alors, le cours de tricot, c’est par impulsion qu’elle s’y est inscrite, y voyant l’opportunité d’utiliser les heures de cours dans le cadre d’une peine qu’elle a récolté il y a peu.

Enfin, il y a Lydia, la propriétaire de la boutique, vainqueur par deux fois d'un cancer, en partie grâce au tricot et en grande partie grâce à la force vitale que lui transmettait son père. Depuis la mort récente de ce dernier, Lydia avait besoin d’un objectif qui marque son entrée dans la vie "normale". Ce qu’elle en connaissait jusqu’à présent se résume presque à son combat contre la maladie. "Au fil du temps" est donc sa déclaration de vie. Et alors qu’elle ouvre pour la première fois ses portes, elle espère réussir à partager son amour pour le tricot et les aiguilles et que ses élèves sauront découvrir dans cet acte presque anodin un moyen de partager leurs problèmes, calmer leurs nerfs, trouver la force de rester optimiste, tourner la pages sur les difficultés, et bien plus encore.

Ces 4 femmes, je les ai suivi au fil des pages, si bien qu’à la fin, j’avais moi aussi l’impression d’avoir 4 nouvelles amies. C’est là tout le talent de l’auteur. De ces 4 personnages tous différents, elle a créé un groupe uni devant l’adversité. Chacune de ces femmes va évoluer, apprendre des autres, découvrir l'amour (oui, parce que c'est une romance quand même). Jacqueline, Alix, Carol et Lydia vont toutes ressortir transformées du cours et en tireront bien plus qu’une capacité à enchainer les mailles à l’envers et à l’endroit…

En plus, bonne nouvelle, c'est le premier tome d'une série!


Bonne lecture,
Tam-Tam
  
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10 mai 2012

The learning curve


Bon, parlons un peu des sujets de circonstances… C’est le mois de mai, il faut beau et chaud (ah non pardon, il fait gris et humide), et le monde entier semble tourner au ralenti à cause de ce truc étrange que l’on nomme les jours fériés. Que je n’ai pas. Chaque jour, je me retrouve donc fidèle au poste, assise à mon bureau à faire semblant que j’ai une envie folle de travailler. 

Et à en profiter pour lire discrètement sur Isidore quand personne ne me remarque. Oui, je sais, c’est mal. Ne vous inquiétez pas, le travail est fait quand même… 

J’ai donc eu le temps de lire plein de choses ces dernières semaines. Le souci, ce serait plutôt de réussir à vous en parler. Parce que si j’ai envie de lire, je n’ai pas vraiment le courage d’écrire… Plein de choses se passent en ce moment, et je n'ai pas le temps, pas l'énergie d'écrire des beaux articles en bonne et due forme... Je voudrais donc pouvoir vous dire "Nous sommes jeudi, j’ai terminé un bon livre cette semaine, c’était chouette, lisez-le !", et retourner à ma lecture (et à mes multiples autres obligations...). 

Mais étrangement, j’ai le sentiment que Tam-Tam (si ce n’est vous), n’apprécierai que modérément une telle initiative, qui ne vous aiderai pas dans le choix d'un nouveau livre. Je vais donc faire un effort, en espérant que vous me pardonnerez la brièveté de mon article pour au contraire apprécier l'effort que je fais (et pire, j'assume... presque !)... 

Reprenons donc du début : J’ai lu The learning curve de Melissa Nathan. 

Souvenez-vous, Melissa Nathan, c’est l’auteur de la meilleure austenerie que j’ai lu dans ma (courte) carrière de lectrice d’austeneries. Donc une auteur que j’aime bien, et dans un tout petit livre de rien du tout, une auteur dont j’aurais lu l’intrégalité de l’œuvre. Après je serais triste. Pour toujours. Rien que ca. 

Son style est à la frontière de la chick-lit, elle sait en prendre le meilleur sans jamais tomber dans la facilité et nous proposer des héroïnes modernes mais pas superficielles. 

The learning curve, c’est l’histoire de Nicky. Nicky est prof de CM2 dans une école plutôt chic de Londres. Nicky est sortie avec Rob pendant 6 mois à la fac (cela fait déjà 10 ans, c’est fou ce que le temps passe vite). Nicky est restée amie avec Rob après la rupture, parce que celui-ci, gentleman, a su la larguer avec classe (je ne savais pas que c’était possible…). Nicky travaille dans la même école que Rob et n’a pas tout à fait tourné la page, malgré des efforts honorables pour rencontrer le père de ses enfants. Nicky a 30 ans et son horloge biologique lui indique qu’il serait bon de commencer à s’inquiéter de rencontrer ce fameux père potentiel !

Et donc, comme vous vous en doutez maintenant, The learning curve, c’est l’histoire de comment Nicky va tomber amoureuse du père de ses enfants ! 

C’est aussi l’histoire d’une année scolaire, de la vie quotidienne, d’un feu d’artifice, de samedis à la piscine et de voyages scolaires, des rivalités professionnelles et amoureuses, et de tous les personnages qui gravitent autour de Nicky : Rob, Amanda, Ally et Pete, Oscar et son père, Claire, ses trois filles et son mari qui travaille trop, Lilith et Daisy, la directrice, sa mère et sa fidèle secrétaire, et tous les autres… 

Sur ces bonnes paroles et sans plus vous révéler les détails croustillants de l’histoire, pour une lecture légère et pétillante, je vous invite à découvrir Melissa Nathan si ce n’est pas déjà fait ! 


Bonne lecture, 
Chi-Chi 
  
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7 mai 2012

The summer of you

La romance, c'est la confiture sur la tartine du matin, le caramel dans le Mars, la praline dans la brioche, le fromage fondant sur la pizza, le glaçage sur le gâteau d'anniversaire, la guimauve dans le nounours… La romance, c’est ce que les pâtissiers mettent dans le chocolat Lindt pour le rendre assez puissant pour combattre un monde de brutes. J'ai donc droit à mes deux carreaux par jour, sans culpabilité aucune!

Mais aujourd’hui, je couine, je me lamente, je pleurniche, je piaille et je tempête parce que le mars que j’ai mangé (comprendre le livre que j’ai lu) était un Snickers.

J’aime les Snickers, mais je voulais un Mars.

Avant d’avoir perdu tout à fait les 4 lecteurs qu’il me reste, je vais vous expliquer.

Il y a peu, je découvrais Kate Noble et son "Follow my lead". Rapport au fait qu’il était question de l’appétissant Jason, j’avais lu le livre avec plaisir (malgré un retour acide portant le nom de Sarah). Enfin, considérant que l’ami Jason avait une sœur qui m’avait fait mourir de rire, j’étais prête à risquer l’indigestion chocolatée et me suis presque immédiatement plongée dans "The summer of you".

Vous l’avez donc compris, une fois encore, j’ai abordé une série dans le désordre le plus total, mais ce n’est pas de ma faute, c’est parce que je n’envisage plus le temps comme  "a non linear, non subjective viewpoint, but more like a big ball of wibbly-wobbly, timey-wimey… stuff" (en français : une simple progression de cause à effet, mais en vérité d'un point de vue non-linéaire, d'un point de vue non-subjectif, c'est plutôt une sorte d'énorme boule où le temps s'enchevêtre, dans un méli-mélo très complexe). Mais je m’égare à nouveau…

Donc, maintenant que je me suis bien justifiée d'avoir lu cette série dans l’anarchie la plus totale, et que vous ne savez toujours pas pourquoi ce livre est un Snickers et pas un Mars, si j’en revenais à mon propos au lieu de me disperser ? Hein ?

J’ai donc ouvert l’histoire de Jane en me disant que cette jeune femme pleine d’esprit et à l’humour épistolaire n’était pas sans me rappeler JQ dans ses plus beaux moments, et bah non, dans son histoire à elle, c’est une pauvre petite chose au bout du rouleau.

Comprenez moi bien, elle a toutes les raisons du monde d’être épuisée. Sa mère est morte, son père commence à sucrer les fraises et brother dearest, Jason, est AWOL, envolé, porté disparu des clubs select de Londres où il se la coule douce pendant que Jane gère tout son monde qui lui file entre les doigts.
Du coup pour l'humour et les répliques ironiques, je pouvais repasser en fait.

Au début de notre histoire, Jane a décidé que trop, c’était trop. La voilà qui débarque à Londres avec toute la maisonnée dans son sillage. Mais Jason craint pour la réputation de la famille (un père qui perd la boule peut avoir cet effet) et c’est toute la famille (Jason inclus) qui quitte ses quartiers londoniens pour rejoindre Merrymere, le domaine où la famille passait ses étés dans leur enfance.

Dès lors, Jane est persuadée qu’elle va passer un été horrible entre les souvenirs, l’absence de son frère et les potins du village. Mais c’est sans compter sur le nouvel habitant du cottage au bord du lac, Byrne Worth.

Byrne a cette aura de l’homme blessé que j'affectionne. Héros de guerre, il en est revenu avec une canne, un caractère d’ermite acariâtre et un gout prononcé pour la solitude. Appelez cela le charisme Dr. House, mais c’est exactement le genre de héros qui me fait swooner à la lune d’ordinaire (surtout lorsque ma dernière relecture audio n’est autre que When the beauty tamed the beast). 

En plus, Byrne ne s’arrête pas aux apparences, il est attiré par la Jane secrète, que personne ne semble voir par-delà les sourires et la bonne humeur; la Jane blessée et fatiguée par ce personnage publique que son éducation la pousse à être en toutes circonstances.

Lui-même pourvu de quelques blessures, ils vont en présence l’un de l’autre pouvoir être enfin libérés du poids qui pèse sur leurs épaules respectives. Une histoire de voleur des grands chemins va les aider à se rapprocher, la torpeur de l'été fera le reste...

Toutefois (oui, parce que sinon cette histoire serait un succulent Mars), ils se rapprochent tellement lentement que j’ai eu le temps de faire ma lessive de la main gauche, de réorganiser ma bibliothèque de la main droite, de deviser avec Chi-Chi sur la traduction la plus appropriée des mots kirtle et codpiece ET d’être perdue 1000 fois dans les détails annexes. A tel point que j’ai eu tout le loisir de grincer des dents (quelques spoilers à suivre) :
  • détail numéro 1 : Jason n’est qu’un sale égoïste pourri gâté et, très honnêtement, si j’avais lu ce tome avant "Follow my lead", jamais je n’aurais eu envie de découvrir l’histoire de Jason.
  • détail numéro 2 : Jane n'est pas drôle. Même lorsqu'elle fait bonne figure. Même en réfléchissant bien. Entre elle et son frère, c'est lassitude et technique de l'autruche. Une relation finalement très normale, mais qui va contredire ce qu'on en découvre par la suite. Incohérence quand tu nous tiens...
  • détail numéro 3 : Voir Jane se baigner toute nue dans un lac. Même au beau milieu de la nuit alors que la maisonnée ne dort pas encore… Pas. Crédible. Du. Tout.
  • détail numéro 4 : Se baigner dans un lac toute nue au début du mois de septembre dans le nord de l’Angleterre !!!!!!!!! (bon, je sais, il y a des warriors, mais statistiquement, une lady bien comme il faut n’en fait sans doute pas partie)

Je m’arrête à 4, pour ne pas vous dégouter d’une histoire qui est tout de même un bon Snickers. Un démarrage lent, une histoire qui prend son temps, et une princesse qui voulait un Mars : de l’humour et du sweet… 

Un Mars et ça repars non?


Bonne lecture,
Tam-Tam
  
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3 mai 2012

Fever, la saga


Avant de commencer, une mini-annonce pour vous dire que nous avons modifié la page "A l'attention des novices en romance", n'hésitez pas à aller y faire un tour...


Puis revenons au sujet qui nous intéresse cette semaine. Maintenant que le suspens a bien eu le temps de monter depuis jeudi dernier, je peux vous avouer la vérité. 

Je n’ai pas seulement lu Dark Fever. J’ai lu Dark Fever, puis  j'ai enchaîné avec Blood Fever, Fae Fever, je me suis précipitée sur Dream Fever, et enfin, j'ai dévoré Shadow Fever… La totale donc !

Le tout en très exactement 8 jours de temps, puisque j’ai commencé un mardi pour finir le mercredi suivant. Un marathon de lecture pareil, voila longtemps que cela ne m’était pas arrivé ! 

Et là, vous vous dites, dans votre grande innocence, qu’une telle vitesse de lecture ne peut que vouloir dire que j’ai adoré la saga, de tout mon cœur et sans réserve. 

Faux. Ne nous emballons pas et reprenons les choses dans l’ordre. 

Pour celles qui aurait vécu dans une grotte ces 5 dernières années (oui, n’ayons pas peur des mots… je vivais moi-même dans une grotte jusqu'à il y a quelques semaines), Fever rassemble 5 tomes, de la plume de Karen Marie Moning (responsable de quelques highlanders plutôt sympathiques). 

Ce n’est pas à proprement parler une romance, même si il y a une histoire d’amour quelque part, c’est une saga d’urban fantasy. Il n’y a dans Fever qu’une héroïne, et pas de héros. Alors que fait cet article ici ? Eh bien j’ai décidé d’user arbitrairement de mon royal pouvoir pour déclarer que Fever était une fausse romance, et que puisque la saga était écrite par une auteur de romance notoire (qui reconnait elle-même que ce n’est pas une romance), j’avais le droit de faire ce que je voulais. Surtout après avoir consacré toutes ces heures à la lecture des cinq tomes ! Mais je m’égare… 

Dans Fever, il est donc question de Mac, southern belle dans toute sa splendeur qui se laisse vivre paisiblement entre son job de barmaid et ses parties de volley entre amis sur la plage. Mac dont la vie bascule le jour où elle apprend l’assassinat de sa sœur, dans une ruelle sombre de Dublin. Qui a tué Alina, pourquoi ? Et pourquoi la police s’empresse-t-elle de classer l’affaire ? Mac, bien décidée à obtenir justice, saute dans un avion et débarque en Irlande, n’imaginant pas une seconde ce dans quoi elle vient de mettre les pieds. 

A Dublin, notre héroïne est assaillie de visions toutes plus incroyables les unes que les autres… Des visions… ou autre chose ? Elle se découvre un talent particulier, celui de voir les faes (les fées quoi…). Et ce talent la met en danger un nombre incalculable de fois, manquant de la tuer, d’abord par ignorance, puis par imprudence, enfin par vengeance (ce n’est pas beau, toutes ces rimes ?). 

Mais tout ceci n’est évidemment que le début, il faut bien occuper les lecteurs pendant cinq tomes ! Mac se retrouve prise dans un engrenage terrible où elle apprendra le poids des responsabilités (et je vous laisse imaginer ce que cela peut donner, quand la responsabilité en question n’est rien de moins que le sort du monde tel que nous le connaissons). 

Voila pour la mise en place du décor. Autour de Mac, une ribambelle de personnages, à commencer par l’énigmatique Barrons, celui qui déclenche l’hystérie collective partout où il passe, le male alpha dans toute sa sombre splendeur. Mais également V’lane, le prince fae, Dany, la petite sœur d’adoption, Rowena, Ryodan, le fantôme d’Alina, Darroc, Mallucé, Fiona, les MacKeltar (pauvre Christian), Kat et Jo, l’inspecteur Jayne, les parents de Mac, et j’en oublie certainement plein d’autres !  

Et histoire de compléter le tableau, je vous propose un petit j’aime/j’aime pas, instrument choc de la bloggeuse en peine de rédaction…

J’aime pas…

  • L’enthousiasme collectif autour de cette saga. C’est bête mais moi ca me fait fuir… En plus du fait que c’est une saga of course. 
  • L’enigmatisme de Barrons, le personnage masculin. Tout ce silence, tous ces secrets… Il est utile de se parler dans la vie, ça évite de faire des bêtises. Et là, Mac et Barrons nous en offrent quelques beaux exemples. Barrons exige de Mac sa confiance sans rien lui donner en retour. La lectrice que je suis n’a pas trouvé ça sexy, juste horripilant.  
  • La noirceur dans l’ambiance générale. Ca tombe mal, c’est bien plus de l’urban fantasy que de la romance, et ce n’est pas un genre particulièrement réputé pour ses petits poneys roses à tous les coins de rue. Ici, ça serait plutôt des monstres gluants à tous les coins de rue. 
  • La fin épouvantable du tome 3. Traumatisée je suis. 


J’aime…

  • La complexité incroyable de l’univers créé par KMM, des détails cachés partout, des twists surprenants et un final grandiose qui m’a tenue en haleine pendant 200 pages…
  • L’évolution du personnage de Mac, même si j’ai détesté la voir souffrir autant. De Mac 1.0 à Mac 5.0, comme elle le dit si bien elle-même, chaque tome correspond à une étape de son évolution. Et pour ceux qui sont agacés par son coté poupée Barbie du début, point d’inquiétude, cela ne dure pas ! 
  • Le personnage de Barrons une fois qu’il se révèle. (à partir du tome 4 donc.) Parce que là… Pfiouh !!! Il fait un peu chaud ici, non ? Non ? Si si, je vous assure… Il aura fallu le temps mais je reconnais qu’il en valait la peine. 
  • Retrouver mes highlanders, même si ce fut bref. Savoir ce qui se cache derrière chacun d’eux et espérer lire un jour l’histoire de Christian. Et de Ryo. Et de Dani. Ca tombe bien, c’est prévu…



Bon, 4 partout… Mais avec des « J’aime » plus forts que les « J’aime pas », ça tombe bien non ? J’ai aimé la saga car elle m’a tenue en haleine pendant une semaine (heureusement que tous les tomes étaient sortis, je compatis avec les lectrices qui ont du patienter, surtout après le 3 et le 4…). Mais un petit quelque chose m’a empêchée d’adorer car, au fond de moi, je reste une princesse qui recherche dans ses lectures des petits cœurs et des arcs-en-ciel, et que ce n’est définitivement pas ce que j’ai trouvé ici. 

Je ne regrette pas du tout ma lecture, et mieux, je vous la recommande. Parce que c’est une histoire très bien menée, extrêmement prenante et passionnante, et que Mac, la seule et unique héroïne, vaut le détour. Parce que les personnages secondaires qui gravitent autour d’elle sont remarquables et parce que jusqu’à la fin, KMM arrive à nous surprendre. Et parce que, tout de même, Mac et Barrons ensembles (un peu d’amour dans ce monde de brutes) m’ont donné des palpitations quand, enfin, ils se rejoignent (et on passe plus de 4 tomes à attendre, je vous laisse imaginer l’anticipation) !

Alors pour résumer : 
J’ai lu Fever. C’est une saga, mais c’est bien quand même. C’est plus noir que rose mais cela vaut le détour. Vraiment. Lisez-le si ce n’est pas déjà fait. 

Et sur ces bonnes paroles, je vais commencer un livre avec un feu d’artifice de paillettes roses et dorées, pour me remettre de mes émotions ! 


Bonne lecture, 
Chi-Chi

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