30 avril 2012

Phantom walz - Celle qui avait peur d’aimer

La semaine dernière se voyait dévoilé pour vous un coffre au trésor de lecture (tiens, puisque l’on parle de ce fameux coffre, j’en profite pour vous transmettre le message du prince qui est très flatté par votre admiration devant son cliché).

Pour notre post n°200, je vous avais concocté une booklist en "bonnet de forme" (néologisme du jour, bonjour) pour initier les masses à la religion qui vise à rendre la dentelle obligatoire, à la mise en place du mercredi rouge à lèvres et qui prône le retour du satiné…

Comme vous avez étudié ladite liste avec toute la diligence dont je vous sais capables, vous avez bien entendu noté les quelques (rares) ouvrages qui n’ont pas encore été chroniqués par nos soins (le scandale !). Rassurez-vous chers sujets, cette erreur ne saurait perdurer bien longtemps. Et c’est livre par livre que nous la rectifierons, foi de princesse !

Sur cette note, une fois n’est pas coutume, j’ai mis la procrastination de côté et j’ai attrapé ma version vintage de "Celle qui avait peur d’aimer" de Catherine Anderson. A l’époque, en bas à droite de la 4ème de couverture, il y avait 4 composantes listées et un certain nombre d’étoiles allouées pour chaque composante. La lectrice avertie était normalement en mesure de choisir son livre en fonction du degré de "Suspense", "Sensualité", "Aventure", "Romantisme", etc. … On obtenait ainsi une sorte de carte d’identité du roman que l’on tenait entre les mains.

Pour "Celle qui avait peur d’aimer", cela donne :
Aventure : **
Sensualité : ***
Romantisme : *****
Suspense : **

En y repensant, je crois bien avoir choisi des livres sur la base de ces étoiles uniquement et sans même avoir lu le résumé… Mais je m’égare…

Catherine Anderson donc… et sa saga des Kendrick et des Coulter. Chi-Chi vous avait déjà parlé du tome 1 avec Rafe Kendrick et Maggie Stanley.

"Celle qui avait peur d’aimer" rassemble enfin les deux familles, Ryan Kendrick et Bethany Coulter. Oui, parce que c’est bien beau de nous annoncer que la série s’appelle "les Kendrick et les Coulter", mais j’ai failli crier au scandale après lecture du premier tome, moi ! Et si l’on en croit les étoiles de J’ai lu, l’histoire s’annonce romantique à souhait avec juste ce qu’il faut de sensualité pour faire monter le rose aux joues (pour ce qui est de l’aventure et du suspense, je me gausse, désolée).

Notre histoire s’ouvre sur un Ryan Kendrick sexy en diable mais un tantinet énervé parce que les pièces de son tractopelle/gros camion/Massey Ferguson ne sont pas arrivées. Et les pièces de rechange sont in-dis-pen-sable pour ce rancher aux hanches étroites et aux larges épaules. En plus, au domaine (oui, parce que c’est pas Joe le clodo notre ami Ryan), il a une jument qui va bientôt mettre bas et il a autre chose a faire qu’enfiler des perles à attendre que la jeune demoiselle au guichet lui accorde enfin toute son attention…

Elle est pourtant bien jolie la jeune fille du guichet. Le genre de petit lutin aux grands yeux bleu et aux pommettes constellées de taches de rousseur. Il en oublierait presque l’objet de sa visite…

Une fois les pièces égarées enfin traquées et remises sur le bon chemin, Ryan sort son numéro de charme et tente d’obtenir un rendez-vous et un téléphone. Mais Bethany, quoique flattée se raidit, clairement sur la défensive, pour finir par repousser son fauteuil pour que Monsieur Joli-cœur en ait une vue globale. Qu’il découvre enfin les jambes interminables, la taille de guêpe... Et le fauteuil.

Là, c’est le moment où Ryan va gagner des points. Parce que non seulement il ne fait pas semblant de n’avoir rien vu, mais il persiste dans son invitation, à la grande surprise de Bethany !

Le reste, le reste…

Je m’en vais vous laisser découvrir avec émerveillement comment l’auteur, dans toute sa sagesse et son talent, réussit à nous vendre du rêve à partir d’un postulat qui en aurait fait fuir plus d’un :
- Une héroïne loin d’être parfaite et pleine de doutes sur elle-même et sa capacité à avoir une vie dite normale. Je vous avait déjà conté les aventure d’une paraplégique vue par Didier Van Cauwelaert, mais Catherine Anderson n’a rien à lui envier, loin de là !
- Un héros gravure de mode qui mettrait la puce à l’oreille de toutes les femmes modernes que nous sommes. Il est trop beau pour être vrai et trop parfait pour être honnête, mais il nous donnera systématiquement tort !

Ryan et Bethany forment un couple qui fonctionne, un couple qui émeut et sans jamais tomber dans la niaiserie larmoyante. Les éléments déployés par l’auteur ont su faire battre mon petit cœur d’artichaut. Vous trouverez dans le désordre :
- une course de tracteurs (la sexytude du Massey Ferguson ne pourra que vous faire frémir, croyez-moi)
- une danse (d’où le titre anglais "Phantom danse" la danse fantôme)
- un poulain (gnnniiii les bébés animaux)
- un grand frère protecteur (il en faut toujours un, qui cassera loyalement la binette de tous les goujats qui croiseront notre route avant Hugh Jackman)
- une étreinte pleine de sensualité (oui, parce qu’on finit par tous se poser la question !)


Bonne lecture,
Tam-Tam
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26 avril 2012

Série ou saga ?

Cela fait bien assez longtemps avec Tam-Tam que nous vous parlons de nos goûts respectifs, il est temps aujourd'hui de mettre les choses à plat.

Je n'aime pas les sagas. Voilà une vérité a peu près aussi universelle que mon amour du chocolat et de Hugh Jackman (quoi que Robert Downey Jr... mais je m'égare!).

Je disais donc, j'aime les séries, pas les sagas, Tam-Tam aime les deux. Vous avez déjà entendu ce refrain, il est temps de faire un peu de science de la romance, et de vous expliquer pourquoi !

Je lisais il y a quelque temps « A natural history of romance novel », et j’y ai trouvé tout le matériel nécessaire pour vous faire une explication complète et dans les règles. L’auteur, Pamela Regis, y explique que pour qu’une romance soit catégorisée comme telle, il faut y retrouver 8 éléments narratifs : des personnages définis socialement, une rencontre, un obstacle, une attraction, une déclaration, une « mort rituelle », une « reconnaissance » et un engagement. Le happy-end est bien sur important, mais pas plus que ces autres éléments, et en particulier cette « mort rituelle », qui implique une évolution des personnages, le renoncement à quelque chose pour accéder à une autre. 

Dans une série, ce schéma narratif se porte sur un seul livre. Dans une saga, vous trouverez souvent un cliffhanger, plus ou moins important, qui emmène l’intrigue vers le livre suivant. Dans la saga, le schéma narratif met plusieurs tomes à rassembler ses huit points.
 
Par ailleurs, je ne vous apprend rien en vous disant que en romance, l’évolution de la relation amoureuse se place au premier plan, toute intrigue parallèle n’étant là que pour la soutenir, et non l’inverse. Donc, le principal pour définir la série, c’est que cette narration en 8 points de la relation amoureuse évolue dans un seul livre, même si un autre élément narratif se poursuit tout au long de la série.

Prenez en exemple de série, les Chicago stars, les Hathaway, les Bridgerton, les Dark Hunter, les Kendrick/Coulter, ou n’importe quelle série de Nora Roberts.

Prenez en exemple de saga, Outlander, Les enfants de la terre, Angélique, les Stéphanie Plum ou la mal nommée série Fever de KMM.

En ce qui me concerne, c'est simple. J'aime les séries car j'aime que mon schéma narratif ne s'étende pas trop en longueur. Je n’ai pas l’énergie pour l’ascenseur émotionnel des sagas. Ce n’est pas seulement une question de patience, je n’aime pas non plus voir souffrir mes personnages. Et quoi de pire pour eux que d’être séparés pendant des livres et des livres ? C’est pour cela que je n’aime pas non plus quand les livres, même au sein d’une série, se déroulent pendant trop longtemps… Quelques mois, une année, constituent le maximum de ce que je suis prête à supporter. Au-delà, il me semble que l’auteur cherche à torturer, soit moi, soit ses personnages, et j’abandonne !

Heureusement pour les auteurs, tout le monde ne pense pas comme moi, et ma comparse de blog est finalement assez complémentaire… 

Tam-Tam adore les sagas. Il n’y a qu’à voir celles qu’elle a déjà chroniqué pour vous… Tam-Tam est patiente aussi. Les séries trop longues, je n’aime pas trop non plus. Je me perds dans les ramifications de l’histoire, mes personnages chéris disparaissent ou pire, l’auteur juge nécessaire de les remettre en danger. Exemple, j’ai abandonné les DH le jour où Kennyon a eu le malheur de faire subir un coup pas catholique à Amanda…

Depuis le temps que j’écris ici, je me dis que vous devez en avoir marre de m’entendre dire que je n’aime pas ci ou ça, pour mieux me contredire toute seule quelques mois plus tard. Ne citons pas les retrouvailles ou les nouvelles et admirons plutôt comme je vais vous parler d’une saga (oui oui vous avez bien lu, une saga) que j’ai lu récemment !

Mon Dieu, le ciel ne devrait plus tarder à nous tomber sur la tête !

Et comme en plus, je suis une princesse super audacieuse, vous allez voir que ladite saga, c’est vraiment une révélation du tonnerre, un truc totalement inconnu donc vous n'avez jamais entendu parler.

Ou peut-être bien que si...

Parce que je suis trop une early adopteuse en fait...

Ou peut-être bien que non...

J'ai nommé... la série mal nommée, la saga Fever de Karen Marie Moning ! 

Je pense qu’avec Tam-Tam, nous sommes les dernières de toute la blogosphère a ne pas avoir encore perdu des heures et des heures de notre vie à baver sur Barrons (mais sont-ce vraiment des heures perdues, je vous le demande ?), à nous extasier sur ce personnage mythique et mystérieux, et à ne pas avoir trépigné d’impatience hystérique à l’idée de ne pas savoir tout de suite ce qui allait advenir de Mac et à nous arracher les cheveux en nous demandant comment notre monde allait être sauvé.

Mais comme il s’agissait d’une saga, je ne voulais absolument pas m'en approcher. Non non non, on ne me ferait pas mentir une fois de plus. Ce n'est pas moi, d'habitude, qui dit « jamais » pour mieux voir les choses se réaliser quelques mois plus tard ! (d'ailleurs, je peux vous promettre que je ne partagerai jamais un lit avec Hugh Jackman... comment ça, cela n'a rien à voir ?)

Bref, il a donc fallu le lobbying combiné de 472 personnes pour me convaincre de leur laisser une chance. Pimpi, Cess, Fashion et Karine, pour ne citer qu'elles, m'ont rendu la vie impossible pendant des mois et des mois. Je n'en dormais plus la nuit, un véritable enfer !

Enfin, j'ai déjà dit que je n'aimais pas les sagas, j'ai une réputation à tenir ! Ce n’est pas pour rien que je résiste à encore et toujours à Angélique et Jamie...

Enfin, j'ai... j’avais une réputation.

Mais au milieu de toutes ces pressions, je me suis dit qu'après tout, j’avais aimé les Highlanders de KMM et je n'étais pas contre les revoir, même brièvement Et j'étais un peu en panne d'inspiration. Et je voulais que l'on me laisse enfin dormir la nuit. Et j'avais tous les tomes en e-book..

J'ai donc lu Dark Fever cette semaine. Et comme cet article est déjà trop long, je vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour en savoir plus !
 
 
Bonne semaine,
Chi-Chi
 
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23 avril 2012

A l'attention des novices en romance (bis)



La chasse au trésor est ouverte!


En l’honneur de ce jour particulier que marque notre 200ème post (hourra, roulements de tambour et confettis inclus), Chi-Chi et moi même avons décidé de quitter un instant nos costumes de princesses pour revêtir celui de Grandes prêtresses de la romance - titre honorifique qui nous a été délivré par un consortium de lectrices formidables avec lesquelles nous partageons idées lecture, manucure, et tupperwure (mes excuses pour cette rime ratée).

Et que fait donc une Grande prêtresse de la romance quand elle ne pose pas le top-coat de sa manucure ? Élémentaire mon cher Watson, elle lit. Mais pas que…

Tout d’abord, une Grande prêtresse chronique les dernières parutions en VO et VF. Parce qu’elle ne souhaite pas que ces chers sujets s'en aillent au casse-pipe sur une histoire un chouilla ratée.

Ensuite, une Grande prêtresse tente de nouvelles expériences et tache de découvrir de nouveaux talents. Oui, les nouveaux auteurs d’aujourd’hui seront peut-être les Nora Roberts de demain.

N’oublions pas non plus qu’une Grande prêtresse se pose des questions existentielles comme "Pour ou contre le mariage arrangé entre un sultan aux yeux topaze et la cadette d’une famille de 12 enfants qui a tenté de fuir son beau-père en montant à bord d’un vaisseau philistin ?", "La question de la sexytude du kilt, du pirate, du voleur, du plombier et du comptable de ma grande tante"…

Et pour finir, puisque c’est sans doute son plus beau rôle, la Grande prêtresse initie à la romance. Et c’est un rôle délicat d’initier. Les aspirants sont souvent craintifs au début, la romance a mauvaise réputation. Il faut donc y aller avec délicatesse et tact, apprivoiser la proie… euhh… l’aspirant.

La première romance que l’on vous tend (ici, métaphoriquement parlant), c’est la graine que l’on plante. La seconde, c’est l’arrosage. A partir de la troisième, la plante perce le sol, et là, si tout ce passe bien, arrivée à la fin de la liste, la floraison a eu lieu. Elle trône alors fièrement, dans l’attente du rayon de soleil romantique qui viendra affoler sa chlorophylle. Normalement, si la Grande prêtresse a su s’y prendre, la nouvelle lectrice sera à la recherche du prochain livre qui saura créer en elle les papillons des premiers livres. Et dès lors, telle une junkie, elle partira en chasse de sa prochaine dose.

Et en l’honneur de ce post numéro 200, je vous emmène dans le coffre aux trésors et vous dévoile les livres qui sauront persuader les plus récalcitrantes.

Je précise au préalable que nous avons extrait la substantifique moelle de la cutitude, la quintessence de la romance et, pour ce faire, nous avons donné dans l’anarchie la plus totale et avons brisé les séries. Par ailleurs, dans un souci de prosélytisme intensifié, vous trouverez ici une liste disponible dans sa totalité en VF (une ola pour les princesses, une !)

Sans plus attendre, dévoilons les ingrédients de la recette du succès :

  • Les contemporains :

1) Nora Roberts - La fortune des Sullivan. Au programme, la sexytude de l’accent irlandais, une course au trésor très Indiana Jonesienne et 3 statuettes à rassembler pour découvrir le secret de la vie (j’exagère à peine !).

2) Jayne Ann Krentz - Passionnement, à la folie. Une histoire où il est question d’inventions folles et de valeurs familiales comme l’auteur sait bien les dépeindre.

3) Linda Howard - Mister Perfect. On tombe ici dans la romance thriller. Un psychopathe en veut à la peau d’un quatuor d’amies pour avoir osé dresser une liste un peu tendancieuse sur ce qu’elles attendaient de l’homme parfait. (NDA : il existe en VF, mais, si possible, préférez la VO. Ce roman est de ceux pour qui la traduction n’a pas fait que du bien.)

4) Sophie Kinsella - Samantha, bonne à rien faire. Un parfait exemple de ce qui se fait de mieux en chick-lit. L’histoire d’une femme moderne, avocate surmenée, dont la vie prend un tournant inattendu.

5) Susan Elizabeth Philips - Un retour inattendu. Chi-Chi voue un culte aux Colin de la littérature. L’histoire de celui-ci a tout pour vous plaire : le Sud américain, une héroïne au caractère bien trempé, et de l’humour… plein d’humour !

6) Debbie Macomber – Un printemps a Blossom Street. Quatre femmes que rien ne devait rapprocher, si ce n'est un club de tricot... Et des vies qui, malgré leur différences finissent par s’entremeler.

7) Julie James - Mon ange gardien. Julie James n’a pas son pareil pour vous concocter des dialogues hilarants. Dans la chasse au meurtrier où Cameron et Jack se retrouvent, c’est à qui aura le dernier mot, et pour nous, lectrices, à qui rira le plus fort !

8) Kristan Higgins - Toi et moi. Ce livre est l'exception qui confirme la règle. Quelle règle ? Celle qui veut que les histoires de retrouvailles ne fassent les meilleures romance. Harper et Nick, c’est l’histoire qui vous fera fondre de l’interieur…

9) Catherine Anderson – Celle qui avait peur d’aimer. Catherine Anderson s’est spécialisée dans les causes désespérées. Dans ce livre, elle prouve que l’on peut faire une très bonne romance en s’éloignant du cliché selon lequel toutes les héroïnes de romance entrent dans le même moule… ou presque ! Bethany est en fauteuil roulant, ce qui n’arretera pas Ryan Kendrick. Et là, l’auteur fait fort, elle ne tombe ni dans le pathos, ni dans le larmoyant, mais nous dépeint une histoire émouvante.

  • Historiques :

10) Lisa Kleypas - Parfum d’automne. Dans cette série, deux couples sortent du lot et le débat intérieur pour choisir fut intense. Lilian et Marcus remportent la palme. Avec sa langue bien pendue, son culot et sa volonté, j’aime Lilian parce qu’elle n’a pas peur de remettre à sa place le bien comme il faut Marcus. (Mais si d’aventure cela vous interessait, le tome suivant est aussi un petit bijou.)

11) Julia Quinn - Les Bridgerton - Colin. Oui, j’admets, ça fait beaucoup de Colin dans cette liste. Mais ce n’est que justice, puisque Colin est ici magistral, fomridable, exceptionnel, drôle, émouvant, farceur… et je manque d’épithetes… En face de lui, Pénélope est tout ce qu’il lui faut et bien plus. Un historique à l’humour fin, à l’analyse des relations familiale très perspicace.

12) Amanda Quick - Un alibi de charme. L’histoire d’Arthur Lancaster qui, pour démasquer un assassin, a recours aux services d’une dame de compagnie qu'il fait passer pour sa fiancée. Mais Elenora Lodge n’est pas une jeune femme soumise et discrète. Et qui sait, elle pourrait  être celle qui lui fera perdre son calme, pour notre plus grand plaisir… et un peu le sien finalement.

13) Elizabeth Hoyt - Séduire un séducteur. Mélisande, Jasper… *soupir*. Au-delà de l’histoire fort sympatique, n’oublions pas que découvrir Hoyt, c’est s’assurer papillons dans le ventre, frissons dans le cou, joues rosies par l’émotion et gloussements d’écolière. Qui a dit que la romance était pour les femmes coincées ?

14) Julie Garwood - Un ravisseur sans scrupules. Nous ne pouvions vous présenter une liste sans un écossais dans le lot. Garwood, c’est du old-school. Mais du bon old-school. Le mollet y est frétillant, l’homme viril et l’héroine aussi butée qu’une bourrique auvergnate, pas décidée du tout à obéir aveuglement à "l'homme".

  • Paranormal :

15) Sherrilyn Kenyon - Prédatrice de la nuit. Un Dark Hunter pour vous initier à la Bit-Lit. La creme de la creme. Valerius est romain et donc hai par tous ces "collègues" (qui sont tous grecs, ou presque). Valerius est digne et donc ne montre rien, aucun sentiment. La rumeur dit d’ailleurs qu’il n’a pas de cœur. Valerius est loyal, même si Valerius est solitaire et qu’on pourrait presque dire qu’il n’a finalement pas d’ami. Valerius est ……… parfait.

16) Karen Marie Moning - La punition d’Adam Black. Tiens donc, un nouvel écossais… Mais pas que cette fois-ci. La sexytude de la jupe chez le male viril, vous en serez persuadées une fois lu cet opus. Adam et Gabrielle, c’est ce que l’on a fait de mieux en terme de couple paranormal. D’autant qu’une fois encore, la femme n’est pas en reste. Sans elle, le héros n’est finalement que peu de chose !

  • VO, si d’aventure vous vouliez vous laissez tenter :

17) Eloisa James – When beauty tamed the beast
18) Jennifer Crusie – Bet me
19) Teresa Medeiros – Goodnight Tweetheart


J'aurais pu tomber sur un chiffre rond. 20 livres en or qui tronent en place d'honneur dans nos bibliothèques. Mais je laisse la place de 20ème livre à celui qui vous a fait craquer et tomber tête la première dans la vague rose à cœurs, dans l'envolée de poneys et le tourbillon de petits angelots au joues rondes. Quel est-il ce livre qui vous a converti il y a un an, il y a un siècle, il y a une éternité ?

Bonne lecture,
Tam-Tam
  
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19 avril 2012

A week to be wicked


Tessa Dare et moi ne sommes pas de grandes copines. En des temps reculés, alors que j’étais malade, et clouée au fond de mon lit, on m’avait recommandé quelques livres. Dont une trilogie de Tessa Dare. Encore jeune et pleine d’innocence, j’avais acheté les 3 tomes d’un coup. Ces livres, c’était ceux dont Lady V. est venue vous parler. Erreur fatale qui m’a guérie de la lecture pour plusieurs jours. Et croyez-moi quand je vous dis que la panne de lecture quand on est immobilisée, ce n’est pas fun.

Mais pourtant, tout le monde chantait les louanges de l’auteur, à commencer par ma chère Julia Quinn, et j’ai fini par me dire que, l’esprit embrumé par des vapeurs d’anesthésie, j’avais peut-être été injuste avec Tessa…

C’est donc pleine d’enthousiasme que j’ai porté mon choix sur A week to be wicked, sa dernière œuvre en date. Le livre avait tout pour me plaire : un road-trip dans l’Angleterre régence, sous couvert d’un faux projet de mariage, une héroïne qui aime farfouiller la terre pour y trouver des cailloux, un héros qui s’appelle Colin

Autant dire, le rêve pour moi !

Et d’ailleurs, dès les premières pages, j’ai été emballée !

Minerva aime les fossiles donc, ce qui inclus Colin (pensez, il a 5 ans de plus qu’elle)… Mais là, tout de suite, sa préoccupation première, c’est qu’elle a fait une grande découverte qui justifie qu’elle se rende en Ecosse, à un colloque organisé avec d’éminents confrères, pour connaitre enfin la gloire et la reconnaissance. Ou quelque chose s’en approchant, pour une femme, en 1815… Bref !

Minerva s’emploie donc à convaincre Colin de l’accompagner en Ecosse plutôt que d’épouser sa sœur (celle de Min hein, pas de Colin !). Logique ? Il y a une logique, pas de panique, tout cela est très bien expliqué dans le livre.

Le souci bien sur c’est que Colin, malgré son statut de rake et une mémoire défaillante qui l’empêche de se souvenir du nom de Min (qu’il connait quand même depuis un an quand notre histoire commence), a des principes. Oui Madame, un rake aussi peut avoir des principes, en général, entre deux maitresses, mais l’un n’empêche pas l’autre. Et un de ces principes lui dit qu’il ne devrait vraiment vraiment pas partir en Ecosse avec Min.

Parce que, en tant que jeune fille de bonne famille, celle-ci est pourvu d’un truc un peu désuet et souvent superflu, que l’on nomme réputation. Et, étrangement, les réputations résistent assez mal aux escapades avec un rake à travers l’Angleterre…

Mais Min a des arguments (non, pas ceux-là !) et Colin cède… Les voila donc partis sur les routes d’Angleterre, direction Edimbourg, avec une semaine pour arriver à bon port.

Et là, pauvres innocents, vous croyez que tout va bien se passer ? Ah ah, malheureux que vous êtes ! Eh bien non !!!

Car, non contents de se lancer dans un voyage un peu fou, Colin juge utile de raconter au monde entier les pires bobards concernant leur identité, ce qui a pour effet de les mettre dans des situations pas possibles ! Entre les frère et sœur missionnaires, le prince incognito, l’avaleuse de sabre et le plus traditionnel noble et sa maitresse, sans oublier les amoureux en fuite de rigueur (n’oublions pas qu’il s’agissait de la couverture originale), c’est un peu l’histoire du berger qui crie au loup, plus personne ne finit par les croire, à commencer par moi-même, pauvre lectrice un peu dépassée…

Depuis le vol de leurs bagages, l’attaque de brigands, l’enlèvement et sauvetage qui s’ensuit, l’accident de calèche, le duel, la journée à la foire et la nuit dans une hutte de berger, le passage par une maison de débauche, jusqu'à la tempête, sans oublier de trainer une malle pleine de cailloux (si vous êtes perdus, je vous rappelle que Min veut aller à un colloque de géologues…), le tout en à peine une petite semaine, nos héros trouvent le temps de partager leurs traumatismes passés, de s’expliquer sur une année entière d’hostilités à peine voilée, d’explorer leurs sentiments (et pas que ça), de guérir quelques angoisses nocturnes et, comme il se doit dans toute romance qui se respecte, de tomber amoureux !

Ouf !

Je ne sais pas pour vous mais cette histoire m’a épuisée !

J’étais totalement enthousiasmée par le début de cette histoire, j’étais intriguée par Colin, je trouvais Min originale… Mais j’ai eu l’impression terrible que l’auteur voulait caser 5 histoires différentes en une seule, et qu’elle ne savait plus où donner de la tête à force de nous balader de rebondissement en rebondissement, et que tant d’actions ne laissait pas assez de place au développement des personnages !

Alors voila, j’ai donné une nouvelle chance à Tessa Dare… Je ne l’ai pas regretté, j’ai passé un bon moment et lu un livre qui est presque plus drôle encore à raconter qu’à lire. J’ai aimé A week to be wicked mais je ne l’ai pas adoré, et je conclurais en vous disant que, si le livre vous passe entre les mains, vous pouvez le lire sans trop d'inquiétudes, mais je ne vous dirais pas de vous précipiter chez votre libraire non plus...

Quand à moi, pas certain que je me rue sur les autres livres de l'auteur, mais je reconnais que Tessa et moi, nous sommes à présent nettement plus copines qu'avant ! 


Bonne lecture,
Chi-Chi
  
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16 avril 2012

Follow my lead

Je suis une princesse influençable… avec plus ou moins de réussite.

A 7 ans, je voulais un blouson rose fluo, choix que j’ai été amené à regretter amèrement par la suite, enfin pas autant que mon auguste frère qui s’est vu refiler le-dit manteau pour les "jours de jeu" (niark niark, qu'il est bon d’être l'ainée).

Je suis une princesse un tantinet obstinée… avec plus ou moins de réussite.

A 2 ans, j’ai voulu une souris rouge (pas verte), un poney rouge et une chambre rouge, choix de couleur dont je n’ai jamais varié si l’on en juge le canapé, la pédicure et la souris (toujours là) qui trônent dans mon appartement (la liste étant bien entendue non exhaustive).

On pourrait croire que je suis une princesse impossible, mais j’aime me dire que je suis un compromis… une sorte de princesse flexible.

Quand Pimpi m’a proposé une nouvelle lecture commune, je me suis dis pourquoi pas. Ceci dit, j’avais envie de changer de registre, de passer au contemporain pour changer de ces dernières semaines où je vis régence, je mange régence et je dors régence…

Mais elle m’a parlé de Kate Noble, rapport au fait que Lauren Willig aurait recommandé un certain opus sur son blog à elle. Du coup, je me suis laissé influencer, rapport au fait que la dernière fois que j’ai écouté Pimpi, j’ai découvert une collection d’espions qui me donnent des vapeurs, et la dernière fois que j’ai écouté Lauren, j’ai découvert Nathaniel et des références à Jamie (*hurlement à la lune*).

Du coup j’ai suivi son exemple, j’ai attrapé Alfred Pennyworth, l’ai ouvert avec décision et me suis plongée avec délectation dans "Follow my lead" de Kate Noble.

Le roman s’ouvre sur un échange de lettres entre Jason Cummings, Duc de Rayne et sa sœur. Cette dernière l’invite à attendre qu’elle soit disponible pour l’accompagner pendant la saison afin qu’il puisse faire le meilleur choix d’épouse possible et qu’il évite les pièges tendus par les jeunes filles à marier aux dents longues et leur ambitieuses mamans...

En quoi cet échange est important? Parce qu'il nous en apprend beaucoup sur notre héros:  1) Jason est un Duc, 2) il a beaucoup d’humour (et sa sœur et moi pourrions être les meilleures amies du monde), 3) il cherche une femme, 4) il aime les listes ET 5) il est ROUX !!!!!

Il va sans dire que notre Duc pense ne pas avoir besoin de sa chère grande sœur, mais ô combien va-t-il se mordre les doigts d’avoir balayé d’un revers négligeant de la main la sagesse sororale ! Heureusement, une certaine Sarah Forrester saura l’aider à se sortir du pétrin dans lequel il se retrouve bien évidemment dès son premier bal. Après ce fiasco, notre héros reconnait la supériorité incontestable des grandes sœurs de par le monde (et je m'inclue dans le lot, toute modeste que je suis), plie bagage et rentre dans ses quartiers d'été...

Saison suivante, sa sœur est disponible, les voilà de retour sur Londres. Jason est plus décidé que jamais à trouver sa future épouse. Mais voilà, c’est compliqué de savoir faire la part des choses entre les minauderies de ces petites dindes et le franc intérêt. C’est que Jason est jeune, titré, plutôt bel homme, sans vice apparent. Du pain béni pour toutes les débutantes qui déferlent sur le marché du mariage chaque Saison.

Heureusement, le hasard fait bien les choses, le hasard remet sur sa route la jeune Sarah qui se trouve être la fille d’un éminent intellectuel et membre de la "Société Historique" dont Jason est un membre actif. Qu’à cela ne tienne, une cour discrète se met en place et bientôt, Jason sollicite un rendez vous avec le papounet pour lui faire sa demande officiel…

Sauf que… Sauf que… Ce dernier empêche notre héros à la crinière de feu d’exposer le but de sa venue mais lui demande un service.

Il a besoin d’une escorte pour aider Winnifred Crane, qui se fait appeler Winn, historienne aspirante à devenir un membre de la société. Winn doit en effet prouver que la réputation qu’elle prétend avoir sous un pseudonyme est véritablement la sienne et s’est engagée à authentifier une peinture d’Adam et Eve, au grand dam d'un certain George qui ne voit pas d’un très bon œil que celle qu’il prévoit de prendre pour femme soit plus brillante que lui…

Le rôle de Jason dans cette histoire, accompagner la jeune fille jusqu’à Douvres, où l’attend une escorte qui l’amènera en Suisse, où elle doit trouver des preuves pour étayer son argumentaire.

Nous avons donc Sarah, Jason, Winn et George... Cela fait beaucoup de monde avec plein de jolis plans!

Mais rien ne se passe comme prévu mes chers sujets. Par une machination du destin et un concours de circonstances dont seuls les auteurs de romance ont le secret, Winn prend le mauvais bateau, Jason la suit et tout deux se retrouvent séparés de George, qui comptait tirer parti de la traversée pour persuader Winn de rentrer au pays.

Jason est un gentleman qui n’envisage pas un moment laisser Winn sans la protection d’une escorte. Et au lieu de rentrer directement pour Londres, où l’attendait Sarah et son cher papa, le voilà qui part en road trip improvisé avec une jeune femme à l'esprit brillant mais au sens pratique… qui l’est bien moins. Appelez cela l’effet road trip, mais notre duo apprend à se connaître, à s'apprécier et à se faire confiance.

Bien sûr, rien n’est simple car à mesure que le temps passe et que Jason et Winn se découvrent, une question se fait de plus en plus pressante dans nos esprits : et Sarah ? Et George ?

Ces questions, c’est sans doute ce qui fait que ce livre, malgré une histoire entre les deux héros qui se construit avec finesse et dont la relation est tout à fait crédible, laisse une amertume glisser sur le couple que forment Jason et Winn. Car si George est facile à détester, Sarah, elle semble n'avoir rien fait.

Que les détracteurs du triangle amoureux se rassurent, jamais il n’est question de sentiments qui se tiraillent mais plus d’un timing mal ajusté et d’une fenêtre d’opportunités qui aurait pu être mieux calculée.

L’auteur a cependant su m’accrocher. Le livre est à présent refermé, Jason a gagné ses lettres de noblesse en déclaration de la mort qui tue (je dis cela, je ne dis rien) mais je veux désormais connaître l’histoire de Jane, qui m’a tant fait rire dans ce livre, et je veux savoir ce qu’il adviendra de Sarah…

On me dit dans l’oreillette qu’il s’agit d’une série. Qu’à cela ne tienne, je vais reconsidérer mon envie de contemporain et me recentrer sur la régence. On ne lit jamais assez de régence non ?


Bonne lecture,
Tam-Tam

Note : j’anticipe vos questions, pour celles et ceux qui s’interrogent, Alfred est mon BatKindle, et oui, le prince pas si charmant n’est autre que Batman !
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12 avril 2012

About that night


Bien, les amis, je viens de finir About that night de Julie James…

Souvenez-vous, j’avais adoré A lot like love et en écrivant mon article à l’époque, dans ma grande naïveté, j’avais souhaité entendre un jour parler de l’histoire de Kyle Rhodes, le frère de notre héroïne.

Un frère qui, à l’époque, se trouvait en prison pour cyber-terrorisme.

En matière de criminels, vous savez que j’ai un petit faible pour lesmauvais garçons de la romance. Les rakes de mes historiques font les meilleurs héros, et les voleurs ont une place particulière dans mon cœur…

Kyle avait donc tout pour me plaire, surtout qu’il était décrit comme ayant une troublante ressemblance avec un certain Sawyer. Oui oui, celui-là

Cocktail de choc qui n’attendait donc que la plume talentueuse de son auteur pour rencontrer une héroïne digne de ce nom !

Une héroïne qui aura pour nom Rylann (prononcez Raelynn)…

Posons le décor : un bar de campus, une fin de soirée le dernier jour des examens, Rylann boit un verre avec des amis, Kyle joue au billard quand soudain, à travers le bar enfumé, il est ébloui par son sourire. N’écoutant que son instinct de jeune premier, il se dirige vers le bar pour engager la conversation. Grave erreur de calcul, Rylann est étudiante en droit, pas du tout impressionnée par les répliques savamment cliché de notre héros, et elle prend le plus grand plaisir à le renvoyer dans ses filets. Gentiment tout de même, parce que Kyle a le poil soyeux et le corps d’un Apollon. Et, parce que nous sommes dans une romance qui ne trompe pas sur la marchandise et que nos protagonistes ont respectivement 23 et 24 ans, ils achèvent la soirée sur un baiser et une promesse d’aller déguster des chicken-wings ensembles le lendemain soir.

Voila les prémices d’une belle histoire d’amour qui se dessine. Mais… Mais bien sur, le destin s’en mêle et Kyle pose un lapin à Rylann. C’est un cas de force majeure et sa faute lui sera aisément pardonné mais peu importe, les faits sont là, Rylann et Kyle, c’est une occasion manquée. L’année universitaire est finie, et ils ne se reverront pas.

Fast-forward 9 ans, Rylann est assistante du procureur, nouvellement débarquée à Chicago, où Kyle attends le jugement qui lui permettra de sortir de prison. Et, le hasard faisant bien les choses, c’est sur notre héroïne que tombe la tache ô combien réjouissante d’aller déclarer au tribunal que Kyle a payé sa dette et qu’il peut être libéré…

Et, comme il se doit, horrible tentatrice que je suis, je ne dirais pas un mot de plus sur ces retrouvailles et les événements qui s’en suivront !

Je vous dirais cependant que j’ai aimé ce livre, sans l’adorer… Car si Kyle et Rylann sont tous deux des personnages sympathiques, si leur histoire est mignonne comme tout, si leurs retrouvailles m’ont fait sourire, elles n’ont pas su m’émouvoir.

En effet, Julie James rate de peu son coup ici, en présentant des personnages qui demeurent légèrement trop superficiels pour que je les aime autant que je l’aurais voulu. Sur le papier, cette histoire avait tout pour plaire, un criminel repenti sexy, une héroïne forte et indépendante, le retour de personnages secondaires que j’avais apprécié et l’apparition d’autres personnages qui pourraient fort bien se retrouver dans les tomes suivants.

Mais dans l’exécution, il m’a manqué quelques scènes vraiment personnelles et touchantes entre ces deux-là, je n’ai pas trop apprécié le langage parfois un peu trop cru de Kyle (surtout pendant les scènes sexy, mais ça c’est assez personnel pour le coup), et l’histoire se disperse un peu trop dans tous les sens, me laissant l’impression de lire le synopsis d’une sitcom au lieu de celui d’un film. Il a manqué à About that night un fil conducteur plus solide qui aurait permis de lier entre eux tous les événements rapprochant nos personnages…

Pas de panique cependant, Julie James reste une auteur talentueuse et ce livre se lit agréablement, facilement, je ne regrette absolument pas les 3 jours passés à baver sur le physique de dieu grec de notre héros !


Bonne lecture,
Chi-Chi 
  
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9 avril 2012

Opération Navet, The mischief of the mistletoe

Je ne sais si c’est l’arrivée des beaux jours et l’appel de la nature, ou simplement un besoin passager en fibres, mais j’ai ces derniers temps des envies de légumes.


Certains diront que c’est de n’avoir que trop souvent affaire à des héros au charisme de loukoum, ou que Pâques et son chocolat sont passés par là, mais mon corps réclame de la  nourriture saine pour évacuer le trop plein hivernal.


Et c’est chose faite, puisqu’après la merveilleuse Mélisande et son preux Jasper, j'ai passé la semaine à manger du navet. Mais un navet de qualité j’entends. Un navet qui à sa place dans un trois étoiles du Michelin. Un navet… un Turnip… un Reginald Fitzhugh… soupir…


The Mischief of the Mistletoe (en français, littéralement, La malice du gui) de Lauren Willig est une ode à ce légume, et au personnage éponyme. Car Reginald "Turnip" Fitzhugh est un récurrent dans le paysage des espions aux noms fleuris.


Mais d’ordinaire, disons que je suis plus concentrée sur l’intrigue principale : qui espionne qui, qui porte atteinte à l’intégrité physique de qui, qui finit avec qui ? Ce genre de considérations bassement terre à terre et pourtant inhérentes à la lecture d’un livre d’espionnage. Enfin, quand je ne suis pas en hystérie intérieure quant au dernier développement de l’histoire Eloïse/Colin bien entendu…


Vous l’aurez compris, une fois arrivée devant mon écran avec pour tache capitale de vous faire mourir d’envie de lire le livre, je me concentre sur "the bigger picture" et je dois admettre dans la foulée, j’ai omis jusqu'à présent de vous parler de Turnip. Erreur de débutante que je compte bien rattraper aujourd’hui. 


Parce que Turnip, c’est un légume qui vaut le détour. Lorsque qu'on le rencontre pour la première fois pourtant, il vous ferait presque sourire. Il est le bon copain, toujours là, un peu pataud, bien brave même. Il est le personnage qui met en valeur le héros. Celui qui n’est pas aussi brillant, ni aussi courageux que Richard. Qui n’est pas aussi malin ni aussi intrépide que Miles, qui n’est pas aussi sarcastique ni aussi éblouissant que Lord Vaughn, etc.


Turnip, c’est l’enfant caché de Mister Bingley et de Rory Williams. 


Mister Darcy est plein de mystère et de panache, mais finalement, il y a quelque chose de rassurant dans la loyauté de son camarade Bingley. Il ne lui aura pas fallu tout le satané livre pour savoir que la demoiselle Bennet lui plaisait, à lui !


De son côté, The doctor est tout simplement parfait, nous sommes bien d’accord, mais un homme capable d’attendre 2000 ans pour s’assurer que celle qu’il aime est en sécurité, c’est atteindre un sacré level en terme de dévouement amoureux (*soupir*).


Mais trêve de digressions, rentrons dans le vif du légume, et laissez-moi vous séduire…


Arabella Dempsey est dans une situation compliquée au début de notre livre. Jeune fille de bonne famille, quoique plutôt désargentée, elle se trouve à un croisement de sa vie. La couguar… euh, tante chez qui elle officiait comme dame de compagnie vient de se remarier avec un homme de 15 ans son cadet. Et puis, pour que le tableau soit bien rempli, l’étalon…euh, l’oncle par alliance se trouve être un ancien crush de l’héroïne.


Arabella sait que sa famille compte sur elle, mais plutôt mourir que de continuer dans sa situation actuelle. Il lui faut s'en trouver une autre. Ça tombe bien, l’enseignement lui tend les bras.


Son amie Jane Austen (gniiiiiiii, elle est copine avec Jane !!!!) l’a bien mise en garde et prévenue que l’idée que la société se fait de l’enseignement et la réalité sont deux choses diamétralement opposées, mais Arabella est aux abois, et se dit que 15 jeunes adolescentes sous hormones doivent être plus simples à gérer qu’une vieille tante lubrique qui a redécouvert les plaisirs de la vie (comprendre ce que l’on veut, tout dépendra de l’heure à laquelle vous lirez ces lignes - je ne voudrais pas vous gâchez l’appétit).


Sa chance voudra que parmi ses élèves gloussantes et bondissantes se trouve Sally Fitzhugh, petite sœur de notre cher Navet ; que les fêtes de Noël apportent leur lot de représentations, bals et autres distractions dont la haute société londonienne est particulièrement friande (sans oublier bien-sûr le traditionnel pudding qui saura orner les tables du buffet) ; et que Reginald prenne ses obligations de grand frère très au sérieux…


Ce qui n’était pas prévu au programme en revanche, c'est que nos héros se retrouvent mêlés à des machinations d’espionnage. Car il semblerait que même lorsque les fleurs n’ont pas encore éclos, les espions du vil nabot corse essayent toujours de bouter les anglais hors de… ah non, ce n’est pas la bonne histoire. Bref, les sbires de Napoléon conspirent...


Heureusement pour Sally, Arabella et l’empire britannique lui-même, Turnip qui ne brille peut-être pas par son esprit, dévoilera dans ce livre sa plus belle qualité : la force de son attachement et de sa gentillesse, ce qui aura d'autant plus de valeur qu'il finira par sauver tout ce beau monde, et remporter le cœur de la belle au passage!

Car à quoi bon être intelligent si c’est pour faire le mal ou à quoi bon être brillant si c’est pour faire souffrir les autres. Turnip, j’en veux pour le petit déjeuner, le déjeuner et le dîner. Il est l’homme que l’on veut pour partager nos jours, pour s’occuper de nos futurs enfants. C’est le genre d’homme que la gentillesse sublime, on ne finit par ne voir que cela, un peu comme une aura… Voilà ! L’aura du navet !




Bonne lecture,
Tam-Tam


Note : Pour ceux qui s'interrogeraient encore sur l'origine du fameux Doctor et de Rory Williams, je vous invite à vous plonger avec délice dans les épisodes de la série "Doctor Who".
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5 avril 2012

A lady awakened


Il y a des livres qui m’intriguent. Il y en a d’autres qui me font fuir.

Une lady très bien comme il faut qui se paye un étalon pour tomber enceinte, moins d’une semaine après la mort de son mari, dans l’espoir d’empêcher son horrible et pervers beau-frère d’hériter ?

Très très bas dans la liste de ce que j’aurais eu envie de lire. Mais…

Mais j’avais eu des bonnes surprises ces temps-ci… Mais j’ai lu des bonnes critiques sur ce livre… Mais j’ai pris comme bonne résolution de lecture d’être plus aventureuse dans mes choix… Je ne vais quand même pas laisser quelques malheureuses expériences me cantonner à tout jamais à mes auteurs chéries sans élargir mes horizons ! Donc, j’ai décidé de lire A lady awakened de Cecilia Grant, malgré son pitch un peu effrayant.

Et si ce n’était qu’un prétexte pour enchaîner les scènes sexy, avec une femme en apparence très froide qui, au premier coup, découvrait la sensualité et jetait tous ses principes aux quatre vents pour un peu de plaisir ? Si il n'avait été question que de ça, j’aurais détesté ce livre.

Mais l’aspect intime du livre n’est finalement que ça… Un aspect. Et un aspect qui n’est pas simple, puisque notre veuve, en pur produit de son époque, considère la chair avec méfiance, avec une certaine répulsion engendrée par un an de mariage malheureux, avec froideur.

Théo est un jeune homme oisif, de bonne famille et de bonne composition. Il a toujours mené une vie facile et un jour, son père décide de l’envoyer en exil dans une de leur propriété à la campagne, pour limiter ses excès et lui apprendre son futur métier de baron.

Martha est une veuve toute fraîche et très jeune, une lady de la campagne très comme il faut, pleine de principes et de morale. Son devoir et ses obligations de châtelaine passent avant tout. Elle est digne, irréprochable.

Quand elle décide qu’il lui faut tomber enceinte au plus vite, pour faire passer l’enfant pour celui de son défunt mari, elle engage les services de Theo, récemment débarqué dans la région. Martha, Mrs Russell, considère l’affaire comme une transaction d’affaires. Theo, Mr Mirkwood, profite de l’intelligence et des connaissances rurales de la veuve pour approfondir son éducation, clé de son droit de retourner à la civilisation.

Entre eux, rien de simple, comme il se doit. Théo qui réalise que, respecter leur marché signifie abandonner son enfant sans espoir de pouvoir le reconnaître un jour. Martha qui réalise que, mener son plan a exécution, c’est voler l’héritage de ses neveux. Et tous deux qui réalisent que, ensembles, ils font ressortir chez l’autre leurs meilleurs travers, tout en sachant qu’il n’est pas possible de dévier du chemin qu’ils se sont fixés.

Il y a entre Theo et Martha (cela me fait bizarre d’être aussi familière avec eux, quand ils se donnent du Mr et Mrs même après plusieurs « rendez-vous »), tout le poids des convenances de leur époque, et en même temps, cette volonté d’une vie meilleure, cette idée qu’il faut sacrifier un peu de soi-même pour que le monde devienne un endroit où il fait bon vivre. Il y a entre eux un ressort que j’aime dans la romance, l’obligation de passer du temps ensembles, même si ce n’est pas un mariage forcé ou un road-trip. 

Malheureusement, il y a aussi entre eux une certaine froideur, venue des circonstances de leur rencontre, qui n'arrive pas à se dissiper entièrement au fur et à mesure qu'avance l'histoire. Malheureusement, il n'y a pas dans leur romance assez de passion pour faire oublier la difficulté de leurs premiers moments, et malheureusement je n'ai pas éprouvé beaucoup de sympathie pour les amours de cette veuve trop engoncée dans ses principes et de ce jeune aristocrate indolent... 

Ce n'est donc pas un livre que je vous recommande, en dépit des originalités que je lui reconnais. Le plus sage sera certainement de vous laisser vous en faire votre propre opinion si, comme pour moi, la curiosité l'emporte... 


Bonne lecture tout de même,
Chi-Chi

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2 avril 2012

To seduce a sinner - Séduire un séducteur

Aujourd’hui, j’ai envie de m’encanailler, j’ai envie de faire un truc olé-olé, j’ai envie de donner dans la transgression… Aujourd’hui, je commence par un tome deux.

Oui, je suis un peu un "rake" qui s’ignore, et sous ce vernis de bienséance (non, Chi-Chi, ne t’étouffe pas dans tes Lucky charms) sommeille une princesse révolutionnaire qui a décidé qu’aujourd’hui marquait le jour glorieux où un tome deux serait LE tome d’introduction de la série des Quatre soldats d’Elizabeth Hoyt. "To Seduce a Sinner" a été traduit par Séduire un séducteur en VF, cela aurait rendu Monsieur de Lapalisse très fier, je pense. Il suit le tome un et précède le tome trois, mais remporte mon cœur, mon vote, mon suffrage et mon petit soupir de plaisir sans même avoir essayé.

Je présente d’ailleurs à l’avance mes excuses aux rigoureuses et obsédées compulsives des tomes dans l’ordre croissant… En fait, non, je mens, j’assume totalement de vous inviter à non seulement lire celui-là et pas un autre, mais de vous enjoindre à lire celui là sans passer par le  1er ! Et si d’aventure vous aviez besoin d’un dernier petit élément pour vous pousser à embrasser avec allégresse l’anarchie de la lecture sachez que Chi-Chi, grande prêtresse et maitresse de l’étiquette en ces lieux, est à 200% derrière moi sur le coup ! A bon entendeur, passons à la liste des nombreuses raisons qui font de ce roman un océan de sweetness, une vague de cutitude et un torrent de sensualité (c’est important dans tous les mariages vous savez ! ^_^).

Il était une fois l’histoire de Melisande Flemming. Pauvre Mélisande Flemming qui risque, comme beaucoup de jeunes filles de l’époque, de rester sur l’étagère, au rebus, dans le club des malpropres et autres vieilles filles célibataires. Pour ajouter encore un détail à ce tableau d’un optimisme flamboyant, pauvre Mélisande Flemming est amoureuse… d’un rake.

Ce n’est pas comme si notre héroïne était une petite dinde gloussante tout juste sortie de l’école avec de la purée de topinambour à la place du cerveau. Non, elle sait que son sentiment est 1) d’un illogisme à tout épreuve et 2) que cette histoire est vouée à l’échec, étant donné que le-dit rake ne sait même pas qu’elle existe. Ce qui, il faut l’avouer, dans une optique matrimoniale, est un handicap assez problématique à surmonter.

Mais comme le dit si bien Jane, c'est une vérité universellement reconnue qu'un célibataire pourvu d'une belle fortune doit avoir envie de se marier, donc nul espoir n’est perdu.

En l’occurrence, Jasper Renshaw, Viscount Vale, notre rake, est bien à la recherche d’une épouse, mais semble s’y prendre comme un radis puisqu’il trouve le moyen de se faire planter (5 fruits et légumes par jours, je suis en train d'exploser votre quota végétal) le jour de son mariage, ayant choisi un navet pour devenir son épouse. Or, tout le monde sait que les radis et les navets sont en guerre pour savoir qui sera le légume le plus rutabaguesque du jardin… Du coup, au revoir Mary Navet et bonjour scandale…

A moins que… à moins que…

... Mélisande, sentant là une fenêtre de disponibilité, se dise "Il ne m’aime peut être pas, mais s’il m’épouse, au moins il sera avec quelqu’un qui l’aime (moi), et j’arrêterai d’avoir le cœur brisé à chaque fois qu’une greluche au cerveau végétatif le fait passer pour un idiot. Qui sait nous pourrions être heureux ensembles".

J’admets, j’ai quelque peu modifié les paroles de Mélisande. Mais l’esprit est là. La demoiselle sait ce qu’elle veut (ou plutôt qui) se dit que c’est maintenant ou jamais, et elle doit d'ailleurs être une fervente lectrice de ce blog puisqu’elle sait que les mariages arrangés sont parfois le point de départ des plus belles unions.

Mélisande prends donc son courage à deux mains, brave les interdits et se rend chez l’homme qui peuple ses rêves pour lui faire sa proposition.

Lord Vale, qui, très honnêtement, en a marre de toutes ces idiotes qui le plantent au dernier moment, se dit qu’une femme qui demande elle-même ne lui filera pas entre les doigts au premier poème qui passera par là.

Aussitôt promis, aussitôt fait. Les voilà mariés.

Normalement vous vous dites, sympa, et alors, la suite ? Il se passe quoi ? On se doute bien qu’ils vont apprendre à se connaître. Et puis c’est de la triche, elle l’aime déjà, elle va forcément chercher à être gentille et séduisante…

A moins que… à moins que…

... l’auteur n'ait fait preuve de beaucoup d’imagination et de talent sur le coup et ne fasse de Mélisande une jeune femme avec la tête sur les épaules et la sensualité au corps. J’aime beaucoup que l’héroïne ne soit pas une oie blanche dénuée de tout caractère et qu’elle reste quand même une jeune fille comme il faut pour qui la bienséance est une seconde nature. Il est bien trop souvent question d’héroïnes qui se découvrent des natures de scandaleuses dans les romans, et même si la partie féministe de mon cerveau applaudit tant d’audace et d’esprit d’indépendance, l’autre partie (la pragmatique assez ennuyeuse et moralisatrice) lui répond que c’est bien joli tout ça, mais ce n’est gère probable. Mélisande est un compromis. Le parfait alliage de la jeune fille en fleur bien sage et du feu follet.

Et pour que le duo soit irrésistible, l’auteur a fait de Japser un homme plus complexe que le rake que tous voient en lui. Milord a été soldat voyez-vous. Et même en régence le PTSD, ça existe. Ses nuits sont animées de cauchemars, sa conscience est torturée, mais il sait où sont ses devoirs, sa chance d’être là. Sans tomber dans le pathos, sans tomber dans l’excès, il sera question de secrets qu’on veut oublier, d’autres qu’on aimerait bien percer et d’un couple qui nait à la force de la volonté.

Un must-read, un must-have… Un must !
 
 
Bonne lecture,
Tam-Tam
   
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